11 Décembre à Gaoua: les coulisses

Le voleur pris la main dans le sac, la famille Lobi la plus en vue, ‘’la sainte’’ colère des journalistes contre la sécurité…, lisez quelques anecdotes de la fête nationale.

-La famille Lobi et les fans

Deux hommes d’un âge assez avancé, vêtus uniquement de peaux, portant à la tête des plumes et arborant des carquois et des flèches, ont forcé l’admiration de tous les spectateurs. Ils étaient accompagnés par une femme, vêtue seulement d’un pagne autour de la taille et un panier en équilibre sur la tête. C’est l’habillement authentique lobi d’avant l’arrivée du colon français, apprend-on. Après le défilé, plusieurs fans se sont précipités pour prendre des photos et des selfies avec le trio.

-Un véritable culte du Faso Dan Fani

Contrairement aux autres éditions où c’est le pagne officiel qui ravissait la vedette, au Sud-ouest, le Faso Dan Fani a dicté sa loi. Populations et officiels étaient vêtus de modèles Lobi, Dagara, Birifor ou Gan, aussi jolis les uns que les autres. Beaucoup de défilants dont le ministère en charge de la Famille ont été largement ovationnés pour la beauté de leurs tenues.

-Un froid de canard

Il fait habituellement froid en décembre au Burkina Faso. Mais il faisait particulièrement plus froid le jour du défilé, contrairement aux jours précédents. Jusqu’à 11h, un vent glacial balayait l’aire du défilé, obligeant beaucoup à se recroqueviller sur eux-mêmes. Ceux qui étaient vêtus de gros boubous Dagara ou de pull-overs, s’en sont bien tirés.

-Le difficile hymne national burkinabè

Il est de notoriété publique que beaucoup de Burkinabè méconnaissent les paroles du Ditanyè. En début de défilé, à l’entonnement de l’hymne national, beaucoup sont restés muets comme des carpes. Les plus ‘’braves’’ ont attendu la chute pour montrer tantôt leur talent de chanteur, tantôt leur patriotisme.

-La sainte colère des journalistes

Après le défilé, les journalistes ont quitté leur tribune pour aller recueillir les propos du président du Faso, Roch Kaboré, installé à quelques 150 m au-devant. Malheureusement, ils seront bloqués par des éléments de la sécurité. Malgré les explications de la presse sur l’urgence de déposer les enregistreurs avant que l’autorité ne s’avance, les gardes se sont arc-boutés derrière leurs «ordres». Quand les journalistes ont eu la voie libre, seule une très faible poignée d’entre eux ont pu placer leurs dictaphones. Les autres qui comptaient sur les hauts parleurs installés à côté du pupitre, ont été déçus.

-Le mini-défilé de mode des hôtesses

Quelques instants avant la parade, des hôtesses revêtues d’étoffes symbolisant la diversité culturelle du Burkina Faso, ont offert un mini défilé de mode à la foule. Le spectacle était beau et riche en couleurs. Le public a beaucoup aimé.

-Un pickpocket pris en pleine action

Un adolescent, la quinzaine bien sonnée, a tenté de soutirer 40 000 FCFA des poches de son voisin au cours du défilé. Un témoin de la scène nous a confié que le voleur a voulu profiter des moments d’inattention de son vis-à-vis. Selon le même témoin, après le forfait, il a tenté de s’enfuir. Mais la victime a lancé un cri de détresse. L’indélicat a été aussitôt arrêté par les Forces de l’ordre et l’argent restitué au propriétaire.

Agence d’Information du Burkina

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