1er Mai: Le message de l’UNIR/PS




Dans cette déclaration, l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) se prononce sur la fête du travail.

Peuple du Burkina Faso,

Démocrates et patriotes,

Militants et sympathisants du Mouvement sankariste,

En ce jour 1er mai 2017, notre pays à l’instar de bien d’autres nations à travers le monde commémore la Journée Internationale du Travailleur (JIT). Au-delà du simple rituel, La Journée internationale du Travailleur est avant tout la célébration de la vie car le travail, c’est la vie. Le cycle biologique de l’être humain est rythmé par le travail. De l’apprentissage scolaire, universitaire à la formation professionnelle en passant par l’initiative informelle, le Travail est le cœur de la vie, le substratum de tout être humain.

Le Travail est la clé de voûte de la société burkinabé dont l’ordonnancement traditionnel s’accommode mal de la paresse, du laxisme et de la fainéantise.

Le Travail est une valeur refuge certaine qui irradie sur les autres compartiments de la vie en société. Tous les corps de métiers recèlent de talents et de vécus historiques qui magnifient l’ardeur au travail, l’abnégation, la fierté du travail bien fait et l’éducation des enfants dans des cellules familiales dévouées entièrement à des métiers-sacerdoces.

Le Travail est le réconfort social qui ne se confond ni avec les actifs marchands, ni avec les capacités d’entregents politiciens.

Le Travail est enfin le catalyseur de la solidarité nationale et fonde un creuset national où fusionne harmonieusement secteurs formels et informels, secteurs primaires, secondaires et tertiaires.

Depuis la nuit des temps, le Burkina Faso est un pays de durs labeurs. La réputation de ce pays n’est plus à faire en la matière. Cependant, force est de constater que de plus en plus, beaucoup de citoyens burkinabé sont amenés à se demander si notre Faso est la Patrie du Travail. Le déclin des valeurs attachées au travail a commencé sous le règne cancérigène de Blaise COMPAORE.

En deux décennies, le système COMPAORE a inexorablement altéré puis nécrosé les valeurs fondatrices de notre Nation. La modélisation d’un schéma hallucinant de réussite par la combinocratie, la crapulocratie et la médiocratie a sanctifié le règne d’élites tarées et perverses, la prééminence du larbinisme aboyeur sur la persévérance au poste de travail. En octobre 2014, le Peuple a officialisé son ras le bol et proclamé la rupture et le changement.

La proclamation ne suffit pas pour lever les chapes de plombs qui couvrent encore beaucoup d’esprits chagrins ou rétrogrades. L’UNIR PS qui est un parti de la jeunesse révolutionnaire comprend parfaitement les soubresauts qui agitent aujourd’hui le monde du travail dans notre pays. Ces soubresauts sont les miasmes hérités du système COMPAORE qui a méthodiquement tenté de contraindre les jeunes à vivre ou à survivre sans jamais voir  poindre le jour, sans que la lumière n’éclaire l’espoir d’un avenir meilleur, sans la moindre perspective malgré d’innombrables fonds-gadgets créés pour amuser la galerie.

L’UNIR PS comprend l’impatience des jeunes en attente de travail pour entrer de plein pied dans la vie active. L’UNIR PS comprend les cycles ininterrompus de revendications corporatistes pour valoriser les positions de travail.

Peuple du Burkina Faso,

Démocrates et patriotes,

Militants et sympathisants du Mouvement sankariste,

L’UNIR PS comprend l’inadéquation des profils juridiques et organisationnels liés à la plupart des emplois et métiers d’avec les projections sur les enjeux et défis du futur immédiat.

Cependant, force est de reconnaitre que tout ne peut  être réglé en un tour de main, tant les dysfonctionnements ont été cristallisés dans notre passé récent. L’UNIR PS invite la Jeunesse à revisiter le Discours d’Orientation Politique prononcé le 2 octobre par Thomas SANKARA pour mieux s’imprégner des contradictions principales et secondaires qui assaillent la société burkinabé en mutation.

Ensemble, avec les jeunes sur la première ligne de front, Il nous faut créer de l’activité économique et de la richesse, puis mieux dispatcher cette richesse en tenant compte des plus vulnérables, des moins nantis, des moins instruits…. Il nous faut ensemble et en rangs serrés bousculer les défaitismes, abattre les immobilismes, développer avec confiance et détermination nos capacités à innover, à créer, à entreprendre par le … TRAVAIL !

Comme le disait fort justement Thomas SANKARA, faisant allusion aux puissances occidentales, « Nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui le monopole de la pensée, de l’imagination et de la créativité! »

Dans cette importante œuvre de refondation, le Travail doit occuper une place centrale. Tous les burkinabé doivent être invités au travail et l’Etat burkinabé devra jouer sa partition aux fins d’atteindre le plein emploi.

L’UNIR PS en appelle à l’adoption sans délais d’un pacte social par lequel, les pendules de la régulation du travail et du rapport entre pouvoirs publics et partenaires sociaux seront normalisés avec pour seule boussole la justice sociale et l’équité.

Dans cet esprit, l’UNIR PS appelle à une remise à plat de certains conflits de travail et invitent les parties prenantes à réintégrer les personnes ayant fait l’objet de sanctions politiques sous le régime COMPAORE (notamment les militaires et policiers radiés) afin de redonner à tous et à chacun des chances de participer pleinement à l’œuvre collective de changement.

L’UNIR PS parti de la Révolution, Parti du Socialisme, Parti de la Démocratie est plus que jamais attaché au travail pour tous les burkinabé afin de valoriser le savoir-faire de chacun, afin de promouvoir le vivre  ensemble et l’affection patriotique inaltérable

Enfin, L’UNIR PS,  Parti de la Renaissance burkinabé,  rappelle à notre méditation ces propos de Léon BLUM : « La Révolution  est née de la compassion et de la colère que suscitent en tout cœur honnête ces spectacles intolérables de la  misère du  chômage, … alors que la subsistance et le bien-être de chaque créature vivante devraient être assurés par son travail, alors que la vie de chaque homme devrait être garantie par tous les autres. Le socialisme est né du contraste, à la fois scandaleux et désolant, entre le faste des uns et le dénuement des autres. Il n’est pas, comme on l’a dit tant de fois, le produit de l’envie, qui est le plus bas des mobiles, mais de la justice et de la pitié, qui sont les plus nobles ».

Bonne fête du travail à tous les travailleurs burkinabé

Bonne fête de l’espérance à tous les chômeurs et déflatés burkinabé

Bonne campagne agricole à tous les travailleurs paysans du Burkina Faso

VIVE l’UNIR PS

VIVE LE BURKINA FASO

Avec le peuple, victoire!

La patrie ou la mort nous vaincrons !

Fait à Ouagadougou, le 1er mai 2017

Le président de l’UNIR/PS

Me Bénéwendé Stanislas SANKARA

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