Affaire Achille Tapsoba et Zambendé Sawadogo : le CDP dénonce les agissements d’un état policier

Dans cette déclaration, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) réagit aux récents propos du ministre de la sécurité intérieure sur le fait qu’Achille Tapsoba et Zambendé Sawadogo ont été débarqués d’un avion il y a quelques jours. Pour l’ancien parti au pouvoir, c’est une entrave à la liberté d’aller et de venir des opposants au  Burkina.




Le samedi 04 juin 2016, les camarades Achille Marie Joseph TAPSOBA et Théodore Zambendé SAWADOGO, citoyens burkinabè,  et respectivement président par intérim et secrétaire chargé de la trésorerie et du patrimoine du Congrès pour la Démocratie et le progrès (CDP) ont voulu se rendre en République de Côte d’Ivoire.

Pour ce faire, munis des documents requis, après avoir acquis leur titre de transport, ils ont accompli toutes les formalités requises en matière de voyages internationaux, et embarqués dans l’avion.

C’est à bord de l’aéronef qu’ils ont été priés de descendre et de prendre attache avec le chef d’escale. Et à celui-ci, en présence de quelques agents de  la police aéroportuaire d’annoncer à nos camarades qu’ils sont interdits de voyager sur ordre de la hiérarchie sans autres motifs. Laquelle hiérarchie dans sa réponse aux journalistes à Kaya a déclaré ceci « N’en faites pas un particularisme, dit-il. Nous sommes très branchés sur la sécurité des citoyens de notre pays. Toutes les informations que nous avons, vous ne les avez pas ». Le CDP exige de cette hiérarchie, de savoir en même temps que le peuple burkinabè, les griefs qui sont reprochés à ses responsables.

En somme, si ordre il y en a eu, ce n’était ni légal, ni légitime encore moins nécessaire. Il s’agit purement et simplement d’une violation flagrante de la liberté individuelle des citoyens.

En les ayant laissé embarquer pour ensuite  aller les chercher dans l’avion, cela dénote, à suffisance d’une volonté d’humilier.

Cette manière cavalière est encore une preuve éloquente du choix des autorités politique nationale de bâillonner tout esprit de liberté.

Le peuple burkinabè et l’opinion internationale sont ainsi prévenus : au Burkina Faso,  la liberté d’aller et de venir est désormais refusée aux opposants.

La Direction Politique Nationale du CDP remercie le peuple averti qui par les médias a dénoncé ce fait d’Etat policer et de confiscation des libertés et partant ces actes d’injustice. C’est ensemble, avec le peuple que nous parviendrons à l’instauration d’un climat de paix et de réconciliation, et de développement de notre cher pays dans le respect bien compris des valeurs et principes républicain.

Notre Parti dénonce avec la dernière énergie cet acharnement contre ses militants et dirigeants et invite le peuple burkinabè à rester vigilants et à défendre ses droits, sa liberté pour une société paisible, où règne l’harmonie entre les populations.

Démocratie Progrès Justice

Le secrétaire à la communication à l’information  et à l’économie numérique

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