Affaire Bassolé: La demande réexamen du Burkina rejetée, l’ONU insiste pour sa libération

Les experts du Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU ont appelé jeudi les autorités du Burkina Faso à libérer immédiatement l’ancien ministre Djibril Yipéné Bassolé, qui a été arrêté après un coup d’Etat manqué en septembre 2015.

M. Bassolé, qui est âgé de 60 ans, est accusé d’avoir soutenu une tentative de renversement du gouvernement et a été inculpé d’attaque contre la sécurité de l’Etat et de collusion avec une puissance étrangère. M. Bassolé a toujours nié ces accusations.

En avril 2017, le Groupe de travail a examiné sa détention et a déterminé qu’elle était arbitraire. Le groupe de travail avait déjà appelé à l’époque à ce qu’il soit libéré.

M. Bassolé, qui a été Ministre de la sécurité (2000-2007) et par deux fois Ministre des affaires étrangères du Burkina-Faso (2008-2011 et 2011-2014), est sorti de prison et a été placé en résidence surveillée il y a deux mois. Les avocats de M. Bassolé ont alors demandé au Groupe de travail de rendre un nouvel avis sur cette détention, mais cette demande a été rejetée.

« Bien que les conditions de sa détention aient pu changer, la privation de liberté n’a pas cessé », a toutefois déclaré le Groupe de travail. « Nous appelons le gouvernement du Burkina Faso à respecter les normes internationales et à libérer M. Bassolé maintenant ».

Les autorités burkinabè ont demandé que cet avis soit réexaminé, mais le Groupe de travail a conclu que la demande n’atteignait pas le seuil requis pour un tel examen et insiste pour que M. Bassolé soit libéré immédiatement.

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