Affaire CAMEG: la défense de Salifou Diallo




Accusé d'instrumentaliser le ministre de la santé le président de l'assemblée National s'est confié à nos confrères du journal le Pays. Pour lui ce sont des soupçons infondés. Extrait

 

le Pays : Quelle lecture faites-vous de la crise de la CAMEG ?

PAN: La Représentation nationale a  interrogé le ministre de la Santé sur cette crise pour comprendre ses tenants et aboutissants. A l’étape actuelle, comme le litige est devant les tribunaux, je ne souhaite pas porter un commentaire quelconque sur les différentes parties ou sur les décisions de justice y afférentes. Il faut observer tout simplement que cette crise est assez révélatrice du besoin urgent de réflexion et d’analyse sérieuse sur la gestion des structures sensibles comme la CAMEG et bien d’autres, afin d’éviter, comme ce fut le cas, que quelques individus prennent en otage la santé, voire la survie des citoyens. Il importe de doter les structures de cadres organisés et transparents de gestion et d’avoir à leur tête des hommes et des femmes compétents et intègres.

On vous soupçonne de tirer les ficelles, en avançant même que le ministre de  la Santé serait votre protégé. Qu’en dites-vous ?

 Ce sont des soupçons infondés. Rassurez-vous, je n’ai pas de protégé. Et, ce n’est pas parce que quelqu’un est né à Ouahigouya qu’il est mon protégé. Le ministre en charge de la Santé appartient à l’Exécutif. Il dépend du Premier ministre et du Président du Faso. Pour la Chambre de commerce, on m’a également accusé d’avoir soutenu Kadhafi. Il est né à Ouahigouya, je connais ses parents mais je ne m’ingère pas dans les dossiers qui ne sont pas les miens. Je n’ai pas demandé à naître à Ouahigouya, ni Kadhafi.

Compte tenu de ses conséquences désastreuses sur la population, que peut faire le Parlement dans la résolution de la crise à la CAMEG ?

En octobre dernier, l’Assemblée nationale a interpellé le gouvernement par des questions orales, sur le dossier de la CAMEG. Le ministre de la Santé a  été entendu par les députés lors d’une séance plénière. Ce sont  là des signaux que notre auguste Assemblée donne, dans l’exercice d’une de ses missions constitutionnelles, à savoir le contrôle de l’action gouvernementale. Les élus  attachent du prix à ce qui se passe à la CAMEG et partout où l’intérêt du citoyen burkinabè est en jeu

 

 

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