Afrique du Sud: six étudiants accusés de tentative de coup d’Etat

Six étudiants arrêtés mercredi pendant une violente manifestation contre la hausse des droits d’inscription devant le parlement ont comparu jeudi devant un tribunal de la ville du Cap pour répondre aux accusations de trahison, d’assaut et d’infraction de la National Key Points Act. 

La police a porté plainte en accusant les six étudiants de haute trahison, ce qui consiste en conduite illégale commise par une personne devant allégeance à un Etat. En clair, les étudiants sont accusés de l’intention de renverser le gouvernement, de le poursuivre en recourant à violence, violant, menaçant ou mettant en danger l’existence, l’indépendance ou la sécurité de la République et en changeant la structure constitutionnelle de la République.

Lors du jugement, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant le tribunal pour apporter leur soutien aux étudiants.

Mercredi, des milliers d’étudiants s’étaient rassemblés devant le parlement pour demander que les droits d’inscription de l’année 2016 n’augmentent pas. Des affrontements ont éclaté avec la police quand ils ont essayé d’entrer dans le parlement.

En fin de journée, des dizaines d’étudiants ont été arrêtés puis relâchés. Mais les six étudiants ont été maintenus en détention à cause de la gravité des charges retenues contre eux.

Les étudiants sud-africains dénonçaient une augmentation de 6 % des droits d’inscription par le gouvernement. La police a réprimé violemment les manifestations à coup de gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

La présidence sud-africaine a indiqué jeudi que le président Jacob Zuma devrait rencontrer la direction des universités ainsi que les leaders des étudiants vendredi à Pretoria pour discuter de l’impasse.

«Le gouvernement comprend tout à fait les pressions et difficultés que les étudiants originaires de foyers pauvres et de foyers modestes subissent en ce qui concerne les droits d’inscriptions élevés», a déclaré M. Zuma.

Les partis politiques ont accusé les autorités notamment le ministre de l’Enseignement supérieur de n’avoir rien fait pour prévenir et éviter ces violences.

Oeil d'Afrique

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