Burkina : Amnesty international défend l’accès aux méthodes contraceptives

«Amnesty international va prendre entièrement sa place aux côtés de l’Etat burkinabè» dans «une grande campagne de sensibilisation» autour du mariage forcé, du droit à l’avortement en cas de viol et de l’accès aux méthodes contraceptives, a indiqué lundi son directeur régional Afrique Alioune Tine.

Le mariage forcé «n’est pas une question facile qui se règle seulement par la loi» mais «s’accompagne également par une grande campagne de sensibilisation dans laquelle Amnesty international va être engagé totalement avec les autres OSC et avec le gouvernement», a déclaré lundi Alioune Tine.

Le directeur régional Afrique d’Amnesty international qui s’exprimait à l’issue d’une audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, a assuré avoir reçu «une bonne réponse» de la part du chef de l’Etat.

Sur la question de l’accès des femmes aux méthodes contraceptives, M. Tine a promis que son ONG «s’engage à faire une grande campagne de sensibilisation auprès des donateurs pour qu’on soutienne le Burkina Faso dans cet effort», voire «universaliser la question de contraception».

D’après M. Tine, cette «question fondamentale» est consigné dans le rapport mondial de la pétition ‘’Mon corps, mes droits’’ dont selon lui, M. Kaboré a eu la primeur.

Il a appelé le président Kaboré qui avait signé la pétition (500000 signatures), alors qu’il était candidat, à passer de «la promesse» à «l’action».

En rapport avec la question de l’avortement en cas de viol, Alioune Tine a affirmé que «partout le débat est très difficile».

«Très souvent au Burkina Faso, il faut l’autorisation du Procureur de la République pour se faire avorter en cas de viol», a soutenu M. Tine, précisant que «là aussi, il y a des efforts qui doivent être faits».

La loi sur la santé sexuelle et reproductive, adoptée le 22 décembre 2005 au Burkina Faso, «autorise l’avortement, lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme ou lorsqu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité au moment du diagnostic».

Cette même disposition précise que la pratique de l’avortement «est possible à la demande de la femme, lorsque la grossesse est la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse», rappelle-t-on.

AIB




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