Burkina: un ex soldat du RSP parle un ans après le démantèlement

Un an après le démantèlement du RSP  l'un des rescapés du camp Naba Koom revient sur leur réinsertion dans les autres camps après le démantèlement.



« On garde un mauvais souvenir de ce démantèlement. Ce jour-là on s’est retrouvé entre deux feux, c’est-à-dire, les politiciens et les populations. Au début du désarmement c’était très bien mais vers la fin, on ne sait pas ce qui s’est passé. Quand il y eu des bombardements, on avait déjà commencé à rejoindre notre caserne, et c’est là nous avons commencé à voir des obus descendre. Par la suite nous avons été amenés dans une des casernes qui se trouve sur la route de Pô (dans la région du centre-sud). Nous avons eu des ordres de mission nous ordonnant de rejoindre nos corps d’origine immédiatement. En ce qui me concerne, j’ai eu des problèmes sur la route au niveau des postes de contrôle. En effet, on a eu à faire à sept barrages. Arrivé à destination, on n’a été accueilli par les chefs de caserne qui nous ont montré un lieu pour dormir. Ils ont fait le point en attendant l’arrivée d’autres soldats puisque tous les éléments n’ont pas pu rejoindre le camp en même temps, certains sont venus deux jours après. Si nous avons été intégrés il n’en demeure pas moins qu’on avait une mauvaise image de nous. Il a fallu du temps pour faire comprendre à notre entourage que ce qu’on dit de nous était faux. Un an après notre désarmement, je peux dire qu’on est intégré. Nous sommes impliqués dans tous les travaux. Dans l’armée chacun à un métier lié à son grade. La leçon qui je tire de tous ces faits, est que l’armée est toujours subordonnée aux politiques. Elle n’a pas son propre mot à dire, elle est manipulée chaque fois, le militaire est manipulé et nous sommes obligés de subir cela. »

Propos recueillis par la Radio Omega

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