Burkina: Incendie de la maison de Salif Diallo : Lota, le pyromane en chef interpellé

Supporter de l’ASFA-Yennenga bien connu pour son esprit contestataire, il s’est plusieurs fois fait remarquer dans les gradins des stades burkinabè. La saison passée, il avait conduit en personne la meute qui avait déferlé sur la pelouse du stade du 4-août, pour en découdre avec les arbitres. Lui, c’est Abdoul Karim Baguigna dit Lota. Son zèle de militant CDP l’aurait conduit directement chez les pandores.

Interdit de stade sur toute l’étendue du territoire national par la Fédération burkinabè de football à une certaine période, le sieur Abdoul Karim Baguigna, plus connu sous le surnom de Lota, n’a pas pour autant chômé. Auteur de manœuvres de toute sorte, il aurait vainement tenté de déstabiliser le bureau UNSE présidé par El Hadj Ablassé Yaméogo. Hélas, hormis quelques égarés à la recherche d’un maigre butin ou d’une hypothétique pitance, la grande famille des supporters et le bureau de l’UNSE sont restés soudés derrière leur président. Sa dernière arme pernicieuse aurait consisté en la création d’un comité de réflexion sur le football burkinabè. C’est à en rire. Pour prétendre rassembler un monde aussi difficile et versatile que celui du football autour de soi, en vue d’une réflexion sur son mode de fonctionnement, il faut véritablement avoir la notoriété qui sied. Or visiblement, notre ami Lota en est dépourvu dans tous les sens. C’est même à se demander si un citoyen qui se serait négativement fait remarquer par son manque d’esprit sportif, doit s’autoriser le droit de diriger une association, et le devoir de défendre une cause aussi noble que celle du football, quand on sait qu’au-delà de son aspect économique, la boule de cuir est avant tout, un vecteur de rassemblement.Commerçant de son état, Abdoul Karim Baguigan dit Lota aurait, à un moment donné, mis son activité en berne pour ne jurer que par la politique. Vraisemblablement, il optera pour celle des muscles et du vandalisme, au détriment de celle des idées. Il se veut être volontiers, dit-on, homme de terrain et des points chauds. Son fait d’arme marquant serait survenu lors de l’insurrection qui a eu raison de Blaise Compaoré. D’après des témoignages, il aurait joué un rôle de meneur dans l’organisation de la résistance. Soutenu par certains hommes politiques, il aurait armé bon nombre de jeunes de gourdins et de machettes. Il semble d’ailleurs que c’est à cette occasion aux contours funestes, qu’un proche de Blaise Compaoré lui aurait fait don d’un véhicule.

Ayant certainement découvert là, un véritable filon, l’ami Lota serait, à l’occasion du putsch perpétré par le général Diendéré, allé de tout son zèle. Selon plusieurs sources, il serait l’instigateur de l’incendie du domicile de Salif Diallo et probablement, de celui de Safiatou Lopez où l’expédition aurait été conduite, semble-t-il, par un certain Niok-naba Hamidou. Ce dernier serait activement recherché par la gendarmerie.

Il semble en effet, que la première tentative de réduire en cendres la maison de Salif Diallo aurait échoué. De peur d’être repéré (il serait bien connu dans les environs), le bouillant supporter de l’ASFA-Y aurait commis la tâche à un clic de voyous, rapidement matés par les gros bras qui veillaient sur les lieux. La deuxième tentative aurait eu lieu, en compagnie des éléments du RSP, avec cette fois-ci, en présence, semble-t-il, de Lota. La suite, on la connaît.

Selon une source qui s’est confiée à nous, il serait (sous sa cape d’indicateur) arrivé sur les lieux du forfait dans le même véhicule que les hommes du RSP, et serait reparti dans un autre véhicule, en emportant quelques objets dont nous ignorons la valeur. Sentant le vent tourner dans le mauvais sens, celui qu’on dit autrefois très ami à Assimi Kouanda, aurait disparu, sans laisser de trace. Puis, croyant l’orage passé, il serait revenu chez lui, espérant être bien à l’abri dans le cocon familial. C’était mal connaître la témérité des gendarmes, qui l’auraient cueilli, aussitôt. Affaire à suivre ! .

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