Afin d’exiger la libération de leur camarade, Arnold Kissou détenu en préventive à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), depuis le vendredi 27 novembre 2015, les élèves sont dans la rue après l’appel de l’Association des élèves et scolaires de Ouagadougou (AESO). Son procès a eu lieu le lundi 7 décembre 2015. Coupable, il écope la peine de 6 mois avec sursis et 57 095 F CFA comme dommages et intérêts.
Libérez Arnold !, libérez Arnold !, s’en est suivi l’hymne national chanté en cœur par un parterre d’élèves venus pour suivre le procès de leur camarade, Arnold Kissou, juste après le verdict. C’était le lundi 7 décembre 2015 au tribunal de grande instance de Ouagadougou. Il faut noter que depuis le 27 novembre dernier, à l’appel de l’association des élèves et scolaires de Ouagadougou (AESO), les élèves étaient dans les rues pour exiger la libération de ce dernier, détenu en prévention à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Après plus de quatre d’heures d’horloge dans la salle d’audience du tribunal de grande instance de Ouagadougou, le verdict tomba. Coupable des faits qui lui sont reprochés, l’élève de la classe de 1ère D au lycée Wend-Pouiré de Saaba, commune rurale de la province du Kadiogo, Arnold Kissou écope de la peine de 6 mois avec sursis et 57 095 F CFA comme dommages et intérêts. " Je m’attendais beaucoup plus à une relaxe par rapport aux circonstances. Une décision qui a été rendue de cette manière montre que dans les 5 ans à venir si mon client connaît des faits de la même nature ou de nature similaire, il pourra donc encourir la peine de 6 mois parce qu’on va révoquer le sursis et il va purger la peine de 6 mois. Pour notre part, la peine est lourde " a relevé Me Armand Poda, avocat à la Cour, consulté pour défendre les intérêts d’Arnold Kissou. Dans l’ensemble selon lui, l’essentiel était que son client, Arnold Kissou soit en liberté à partir d’aujourd’hui. L’affaire Arnold Kissou est une question d’humeur. Les faits se sont déroulés le 1er octobre dernier au quartier 2200 logements de Ouagadougou et l’élève Arnold Kissou interpellé par le commissariat de Bogodogo le 13 octobre, a été déféré à la MACO, le lendemain 14. C’est un différend qui a d’abord opposé Augustin Tiendrébéogo et sa mère. Ensuite Augustin Tiendrébéogo et lui-même. Pour Me Armand Poda, c’est l’altitude d’Augustin Tiendrébéogo qui a amené son client à porter la main sur ce dernier. Arnold Kissou a reconnu avoir porté la main sur Augustin Tiendrébéogo qui a été le premier à l’agresser. Il regrette l’acte qu’il a posé. " Le plaignant a été le premier a lui avoir donné de coups et c’est parce qu’il a été excédé par son attitude belliqueuse qu’il a dû réagir. Logiquement je compte faire appel et je verrai cela avec mon client après pour lui expliquer la portée réelle de cette décision " a noté l’avocat d’Arnold Kissou.
