Le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida a lancé le vendredi 4 décembre 2015 à Ouagadougou les travaux de construction de l’échangeur du Nord. D’un coût de 70 milliards de FCFA, l’entreprise a 38 mois pour livrer l’ouvrage.
Dans trois ans, les habitants de la partie nord de Ouagadougou n’auront plus de difficultés pour circuler surtout aux heures de pointe. En effet l’échangeur du Nord, dont les travaux ont été lancés ce vendredi 4 décembre 2015 vise à décongestionner la circulation sur les axes routiers concernés. Ce projet qui coûte 70 milliards de FCFA va employer 1200 ouvriers burkinabè, 100 cadres africains et 20 cadres européens. Il est entièrement financé par le budget de l’Etat, à travers un partenariat public-privé avec le groupe Bank of Africa. Ainsi SOGEA-SATOM, entreprise en charge des travaux et le bureau d’études AGEIM ingénieurs conseils livreront à la commune de Ouagadougou un échangeur comprenant un carrefour central à quatre nœuds, un carrefour à l’intersection avec la route nationale 22 en échangeur de type trompette, deux passages supérieurs sur la voie ferrée Ouaga-Kaya et des voies de délestages devant permettre de contourner l’échangeur à travers les quartiers tampouy, Nonsin et Hamdalaye.
Egalement dans le cadre de cette construction, 300 millions de FCFA seront investis dans la réhabilitation et la rénovation d’infrastructures sociocommunautaires. Il s’agit de quatre centres de santé dont le CMA Paul VI, de 26 écoles primaires, de cinq collèges et lycées.Le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Daouda Traoré, a rappelé que l’Avenue du Yatenga, largement saturée est devenue inopérante pour un trafic urbain de plus en plus dense. Intervenant dans le cadre du schéma directeur du grand Ouaga, il pense que l’échangeur au cœur du pont de Baskuy, permettra d’accroitre la fluidité routière, d’obtenir une diminution des frais de carburant par les usagers et d’assurer un accès sûr et express au nouvel aéroport de Donsin.
Pour un véhicule particulier d’un usager régulier, l’économie est d’environ 200 litres de carburant par an. « L’investissement est important, quand on sait que notre pays fait face à beaucoup d’urgences sociales. Chacun des protagonistes est de ce fait appelé à ses responsabilités et ne doit aucunement faillir en termes de suivi, de talent et de rigueur dans l’exécution », a-t-il prévenu.
