Burkina: Le patronat burkinabè ne souhaite pas «une augmentation insoutenable des prélèvements sociaux»

Le patronat burkinabè s’est dit samedi attaché aux prestations délivrées par la Sécurité sociale, mais souhaite «hautement» qu’elles n’induisent pas «une augmentation insoutenable des prélèvements obligatoires».

«L’enjeu principal de notre sécurité sociale (…) est d’œuvrer à préserver les prestations auxquelles nous sommes tous légitimement attachés et à garantir aux Burkinabè, égalité et équité devant les principaux risques sociaux», a déclaré Elie Justin Ouédraogo.

Toutefois, «il est hautement souhaitable que cela procède sans une augmentation insoutenable des prélèvements obligatoires, eu égard aux difficultés actuelles du monde des affaires», a ajouté le porte-parole du patronat burkinabè selon l'AIB.

Le président de la Chambre des mines du Burkina a aussi invité la CNSS «à maitriser les dépenses et à travailler à réduire les déficits pour un équilibre des différentes branches». La CNSS a invité le 11 avril dernier, 104 employeurs qui cumulent des arriérés de plus de dix ans, soit près de 5,8 milliards à la date du 30 septembre 2015, à lui verser son dû, faute de quoi, elle se réserverait le droit de recourir à des «moyens coercitifs» pour «briser toute résistance», rappelle-t-on.

«Des prestations annuelles de plus 34 milliards de FCFA»

Lors de la cérémonie commémorative des 60 ans d’existence de la CNSS, sa Directrice générale, Berthe Brigitte Ouédraogo, a affirmé que la structure paie plus de 34 milliards de FCFA au titre des prestations. «La CNSS nourrit l’ambition de gagner le pari de l’excellence et de la performance dans l’exécution de sa mission pour le mieux-être des assurés sociaux», a-t-elle affirmé.

Le représentant des retraités, Tiga Barthélémy Zagré, a félicité la CNSS d’avoir toujours assuré «le paiement régulier et pérenne» de ses prestations. Cependant, M. Zagré a appelé à «des actions fortes visant l’amélioration qualitative et quantitative des prestations». Le ministre en charge de la Protection sociale, Clément P. Sawadogo, a rappelé que l’Etat a décidé en mai 2013, de l’uniformisation du taux d’annuité des pensions à 2% et du relèvement des pensions servies par la CNSS.

D’après M. Sawadogo, cette incidence financière supportée par la CNSS s’élevait à près de 19 milliards de FCFA à la date du 31 décembre 2014. Selon le ministre, la mise en œuvre prochaine de l’Assurance maladie universelle et la gratuité de -certains- soins (effective depuis début avril dans trois régions pilotes, ndlr) pour les femmes et les enfants de moins de cinq ans, s’inscrit dans l’extension du champ d’application de la sécurité sociale.




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