Burkina: voici pourquoi Yacouba Isaac Zida ne rentrera pas de sitôt

Pour Isaac Zida, qui est toujours à Ottawa auprès des siens, l’avenir est désormais incertain. L’un de ses proches affirme qu’il s’est entretenu par téléphone avec le président Kaboré après l’annulation de sa nomination à Washington.




 

Selon son entourage, l’ancien homme fort de la transition, qui demeure officiellement général de l’armée burkinabè, entend « bientôt » rentrer à Ouagadougou pour endosser les fonctions que lui confieront les autorités. « Avec tout ce qui pèse au-dessus de sa tête, il est obligé de rester à l’étranger. Il n’est pas fou », rétorque un ancien cadre de la transition. Sans oublier que toute une partie de la hiérarchie militaire n’a toujours pas digéré qu’un jeune lieutenant-colonel encore inconnu il y a un an et demi devienne subitement l’un des plus hauts gradés de l’armée.

Personne à Ouagadougou n’ignore les ambitions de l’ancien lieutenant-colonel bombardé général quatre étoiles. Son début de carrière civile était d’ailleurs tout tracé avant que Kaboré s’oppose à son parachutage outre-Atlantique : s’exiler quelques années à Washington, puis revenir au Burkina pour se lancer en politique en vue de la présidentielle de 2020. Il avait pour cela créé une fondation qui porte son nom, tissé des liens étroits avec certaines organisations de la société civile – dont plusieurs auraient été largement financées par le régime de transition – et réfléchirait au lancement d’un parti avec Chérif Sy, l’ancien président du Conseil national de transition (CNT).

Kaboré a-t-il préféré prendre les devants en ne faisant aucune fleur à un futur rival ? Possible. Il n’a pas non plus fait de cadeau à Auguste Denise Barry, bras droit de Zida et ex-ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, qui s’était positionné pour prendre la tête de l’Agence nationale de renseignements (ANR). Malgré des compétences reconnues dans ce domaine, le président lui a préféré le colonel François Ouédraogo, l’un de ses hommes de confiance qui fut son aide de camp lorsqu’il présidait l’Assemblée nationale.

jeuneafrique

 

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