Côte d ‘Ivoire: Criminalité faunique, deux individus pris en possession d’un bébé chimpanzé et de perroquets condamnés

Deux individus pris en possession d’un bébé chimpanzé et de  Search perroquets ont été condamnés vendredi dernier à six mois de prison ferme, par le Tribunal de Première Instance d’Abidjan plateau.

Selon nos informations ces trafiquants étaient en détention illicite et de vente des espèces.
Ibrahima et Mohamed Traoré de nationalité guinéenne, dont-il s’agit ont été reconnus coupables pour trafic d’espèces protégées.

Leur interpellation dans la commune de Port Bouët a été possible grâce à une minutieuse collaboration entre le Ministère des Eaux et Forêts, le BCN d’Interpol d’Abidjan et la chaine BBC.

Pour un agent du Ministère de tutelle sous couvert d’anonymat, cette sanction est d’autant plus judicieuse qu’il espère freinera les ardeurs sans scrupules des fauteurs, auquel cas, ils trouveront toujours sur leurs chemins le Ministère déterminé à éradiquer le fléau de trafic nuisible à l’existence d’espèces rares a-t-il conclu avec fermeté. D’autant plus, le Ministère bénéficie désormais de l’appui du réseau EAGLE spécialisé dans l’application de la loi et la lutte contre ce trafic, via sa représentation locale, l’ONG EAGLE-CI ; une collaboration qui a permis d’aboutir le mois dernier à d’importantes opérations d’arrestation de trafiquants d’ivoire à Abidjan.

Cette opération a été faite suite à une enquête menée par la chaine de Télé Radio britannique BBC depuis hors de nos frontières. Les trafiquants avaient à leur possession un bébé chimpanzé et des perroquets, deux espèces intégralement protégées.

D’après une source concordante proche du dossier, le bébé chimpanzé allait être revendu lorsqu’ils ont été pris en flagrant délit de circulation, de détention et de vente illicite d’animaux protégés. Ce type de réseau de trafiquants organisés et professionnels ont transformé la Côte d’Ivoire en plaque tournante du trafic international de chimpanzés, un trafic très lucratif.

Il faut souligner que cette condamnation est une grande première du genre en Côte d’Ivoire. Selon la loi numéro 65-255 du 04 aout 1965 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse, toute personne qui commet un tel délit est susceptible d’être condamné au plus à 12 mois de prison ferme.

Ibrahima et Mohamed Traoré passeront six mois la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) et payeront une amende de trois cent mille francs (300.000 FCFA).

Pour rappel, le commerce illégal des espèces sauvages est un crime organisé transnational qui occupe le 5ème rang des commerces illicites dans le monde après la drogue, les armes, le blanchiment et le trafic d’être humain.

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