Créance due à la presse privée : le gouvernement s’engage à l’apurer dans deux semaines

Le Premier ministre Paul Kaba Thieba s’est  engagé mardi  à apurer d’ici à deux semaines, la  dette de l’Etat vis-à-vis  des entreprises  de presse privées, estimée à 600 millions de CFA. 

«Le gouvernement  est extrêmement  sensible à tout  ce qui concerne la prisse privée. C’est pourquoi j’ai décidé  de  donner des instructions aux ministres en charge du dossier d’apurer les dettes de l’Etat vis-à-vis des organes de presse privée, d’ici  deux semaines au plus  tard et de me rendre compte», a déclaré M.Thiéba.

Le chef du gouvernement qui s’exprimait mardi soir à l’issue d’une rencontre avec l’ensemble des organisations patronales de la presse privée burkinabè, a signifié «qu’il n’est pas question que des ambigüités puissent exister», car dit-il, «le gouvernement a des convictions fortes sur les questions de libertés, de gouvernance et de presse libre».

Le Premier ministre a promis de mettre en place des procédures idoines  au niveau des ministères et des ordonnateurs pour qu’il n’y  ait pas d’accumulation de factures impayées qui créent des problèmes à la survie  d’institutions  essentielles pour la démocratie d’un pays.

«Nous repartons plus ou moins soulager pour le moment, en espérant que nos espoirs seront comblés dans de meilleurs délais par des résultats concrets», a indiqué le porte-parole des organisations patronales de la presse privée Boureima Ouédraogo

La dette  que l’Etat doit à la presse privée est estimé à 600 millions de FCFA  (304 millions de FCFA pour la presse écrite,  250 millions de FCFA pour les télévisions, environ 50 millions de FCFA pour les radios et 37 millions de FCFA pour la presse en ligne),  a révélé M. Ouédraogo.

Les échanges ont aussi porté sur  de la Télévision Numérique Terrestre(TNT) qui sera effective fin septembre 2017,  aux dires du Premier ministre et le Fond d’appui à la presse privée,  créé en novembre 2015 pour soutenir ces entreprises privées.

Boureima Ouédraogo a indiqué que le Premier  ministre a rassuré  que toutes les dispositions seront prises mais qu’il se trouve que certaines entreprises de presse  ont des engagements avec des banques qu’ils  doivent honorer.

«Nous avons sollicité du gouvernement un effort d’accompagnement de ces acteurs. Mais sur ce point on n’a pas obtenu un engagement ferme», a-t-il déclaré.

Pour ce qui  est  du  Fond d’appui à la presse privée,  selon M. Ouédraogo le Premier ministre a assuré  qu’il sera opérationnel  avant la fin de  l’année.

Il a aussi précisé que le Fond sera crédité annuellement d’un milliard 100 millions de FCFA, à savoir 400millions de FCFA pour les subventions  et   700millions de FCFA au titre de l’appui à la presse privée.

Du reste, il souligné qu’ «à  partir de maintenant, la subvention ne sera plus gérée par la Direction générale des medias mais par le Fond».

Agence d’Information du Burkina

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