Crise à l’UPC: « Nous ne voulons pas de pourriture à l’Assemblée Nationale » militants de l’UPC

Ceci est la déclaration liminaire lue par M. Jean-Leonard Bouda, militant de base de l’UPC sur la situation qui prévaut au sein du parti et marquée par la démission, la semaine dernière, de treize députés du groupe parlementaire UPC. 

Chers journalistes,

Merci d’avoir répondu, une fois de plus, à notre invitation. Ceci est une conférence de presse des militantes et militants de l’UPC à la base, pour donner leur lecture sur la situation du parti.

D’ores et déjà, nous soulignons que nous ne recevons d’ordre de personne. Ni de la direction du parti, ni d’autres personnes. Le parti c’est d’abord nous, à la base .Ce sont les militants à la base qui élisent les membres du bureau politique national. Ce sont les militants qui ont saigné, souffert, dépensé et battu campagne pour que des individus, hier méconnus du grand public, deviennent des députés sous l’étiquette de l’UPC.

Malheureusement, 13 de nos députés nous ont trahis. Que dis-je, ils ont trahi le peuple. Ils ont vendu le suffrage du peuple électeur, pour leurs intérêts égoïstes et purement alimentaires. Et cela, nous ne saurons le tolérer.

« Nous quittons, mais nous restons. » Nous détestons la viande du chien mais nous adorons son bouillon. Bonnes gens, vous comprenez cette gymnastique ? Ces camarades, en réalité, ne sont plus en phase avec les populations qui les ont mandatés, avec le parti dont ils portent les couleurs. Mais, pour ne pas perdre leurs avantages (émoluments, voitures de fonctions, missions grassement payées, privilèges divers), ils veulent nous divertir en disant qu’ils sont du parti. Nous ne sommes pas dupes.

L’Assemblée nationale ne saurait être un cirque, un jardin d’enfants boulimiques. Elle est la représentation nationale, là où les bonnes pratiques doivent être vues. Le député tient son mandat du peuple par rapport à une position défendue par sa famille politique. Dès lors qu’il a trahi cet esprit, il aura alors renié son mandat et devra en supporter les conséquences.

Mesdames et Messieurs, par-delà les militants de l’UPC, c’est une injustice faite à la démocratie et à l’ensemble des citoyens. Si ces députés ont été capables de vendre le suffrage du peuple, sachons qu’ils sont capables un jour de vendre le Burkina Faso aux terroristes. Disons-le tout net : Notre pays n’est pas en sécurité avec des députés corrompus, versatiles et chauves-souris.

Si les Burkinabè ne veulent plus, dans l’avenir, des députés renégats, des députés traîtres, des députés aux intestins fragiles, des déshonorables députés, c’est maintenant qu’ils doivent agir.

Nous disons au passage au MPP que la marchandise qu’il a achetée moins chère est avariée. C’est de la pourriture. Et nous ne voulons pas de pourriture à l’Assemblée nationale.

Nous, militants à la base, ne voulons plus de négociation. C’est terminé. Voici pourquoi nous avons convenu des stratégies non-exhaustives suivantes pour récupérer nos mandats :

1-Une demande de marche pacifique à l’assemblée nationale le jeudi 12 octobre prochain, dès 07 heures, a été déposée. Nous donnons rendez-vous aux militants UPC, aux patriotes sincères et aux défenseurs de la démocratie, ce jeudi dès 07 heures, au côté Nord du pont Kadiogo, route de l’Assemblée nationale afin de livrer un message au Président de l’Assemblée nationale.

2-Le même jour, devant les hauts commissariats des provinces concernées, il y aura des remises de lettre des militants desdites localités : Tapoa, Comoé, Poni, Kénédougou, Gnagna, Tuy, Léraba, Komondjari, Kossi, Boulgou, Kompienga.

3-D’autres manifestations auront lieu dans les secteurs et arrondissements de Ouagadougou, ainsi que dans les autres villes concernées.

4-Les visites inopinées aux députés traîtres vont s’intensifier afin de leur dire pacifiquement notre détermination à récupérer nos mandats.

5-D’autres actions attendent au frigo. Elles dépendront du comportement du Président de l’Assemblée nationale, et de celui des députés qui ont trahi le peuple électeur.
Chers journalistes, nous ne finirons pas sans lancer un appel aux Burkinabè. Nous n’avons pas la force. Nous n’avons pas le pouvoir. Mais nous avons le soutien des Burkinabè, pour déloger les traitres de l’Assemblée, pour dire non à l’assassinat de l’Opposition.

Militants de l’UPC, électeurs, Burkinabè, c’est un moment historique. Nous vous demandons de venir massivement ce jeudi 12 octobre dès 07 h au côté Nord du pont Kadiogo, route de l’Assemblée.

Ensemble, défendons notre jeune démocratie.

Disons NON aux députés vendus ! Non à la traîtrise ! NON au vagabondage et au commerce politique !
Je vous remercie.

Ajouter un commentaire

Comments are closed, but trackbacks and pingbacks are open.