Crise Travailleurs/Gouvernement: les eleves de Koudougou entrent dans la danse

Pendant que nous étions en pleine préparation pour les évaluations du deuxième trimestre, nous avons été désagréablement surpris par la suspension des évaluations.Cette mesure que nous avons déjà vécu les années passées, nous a rappelé de mauvais souvenirs. La suspension des évaluations est pénible à supporter, car c’est notre avenir qui est ainsi confisqué.

Pourtant en tant qu’ élèves, tout ce que nous souhaitons c’est notre éducation, notre formation qui est pour nous la clé de notre avenir. Mais ce qui est autant pénible à supporter et très révoltant, c’est ce qui a conduit à cette situation!

Camarades élèves du public et du privés
Nous avons suivi la tension qui a existé entre le gouvernement et les travailleurs. Les travailleurs ont, à plusieurs reprises déconseillé fortement le pouvoir d’appliquer la taxe sur les primes et indemnités des travailleurs du public. Ils ont plutôt exigé de le supprimer purement et simplement au privé. Mais le pouvoir s’est entêté pour appliquer cette taxe. Cette taxe dénommée Impôts Unique sur les Traitements des Salaires ( IUTS), sans nul doute est de trop au regard de la cherté de la vie, des maigres salaires des braves travailleurs qui payent déjà d’innombrables taxes.
Camarades élèves
Figurez-vous que les salaires de certains ont été coupé à plus de cent soixante quinze milles francs ( 175000f). Et sachez que par an, c’est plus de quinze milliards de francs que l’État va couper sur les salaires des braves travailleurs. Que c’est inadmissible!!!!
C’est donc en réaction à cette coupure des salaires que les syndicats regroupés au sein du Collectif CGTB ( Confédération Générale du Travail du Burkina ), le plus grand syndicat de notre pays a entrepris des stratégies de luttes que leur Secrétaire Général Bassolma Bazié a appelées « Frappes Chirurgicales précises  » pour contraindre le pouvoir à revenir sur sa décision. En plus de ces mesures, dont la suspension des évaluations, les syndicats ont annoncé des mouvements de grève le 7 mars et du 16 au 20 mars.
C’est la rupture du dialogue par le gouvernement avec les syndicats et la coupure de leurs salaires qui a détérioré le climat social!

Jeunesse d’avenir
Notre génération a toujours pris position pour les justes luttes de notre peuple et ce n’est pas aujourd’hui que nous allons déroger à cette tradition. Surtout, pas lorsqu’il s’agit des braves travailleurs, nos parents, qui se sont saignés et continuent de se saigner pour assurer notre éducation, que le gouvernement avait pourtant promis de prendre en charge. Non content de piller les maigres salaires de nos parents dans les cotisations spéciales, l’augmentation des prix des produits des marchandises, le pouvoir n’a pas trouver mieux que de couper les salaires des travailleurs. En tant qu’élèves, appelés à être des travailleurs de demain nous ne pouvons pas accepter cela. C’est donc notre devoir absolu de soutenir cette lutte. Pour notre association et son assemblée générale du 29 février 2020, cette lutte des travailleurs est juste et doit être soutenue par les élèves. En plus du soutien, nous comptons participer à cette lutte car elle est la notre. Oui nous sommes les travailleurs de demain et si nous acceptons la soustraction des salaires des travailleurs aujourd’hui nous allons subir pire que ça demain.

Jeunesse combative
Pour garantir notre avenir demain, nous allons nous lever aujourd’hui pour soutenir les braves travailleurs. C’est pourquoi l’ASK appelle tous les élèves à suivre de prêt cette lutte et à se tenir prêt les jours à venir pour entamer des actions de lutte.

Soutien aux braves travailleurs en lutte!!!

Le comité exécutif
Association des scolaires de Koudougou

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