David Tayorault » Je faisais près de 40° de fièvre lorsque j’arrangeai « premier gaou » »

De son vrai nom Tayoro Edson David, il n’a pas voulu changer de nom pour ne pas avoir une double identité. Pour faire plus artiste et commercial, il a ajouté le « Ault » à la fin de son nom. Il est dans la musique depuis 30 ans.

David Tayorault a été lead-vocal du groupe Woya des années 1985 à 1990. Aujourd’hui, il est plus connu pour ses arrangements musicaux que pour ses chansons. Dans cette interview, David Tayorault parle des années Woya, du couac qu’il a eu avec Petit Denis, de l’arrangement de Premier Gaou, du Bureau ivoirien des droits d’auteur (Burida), des artistes dont il a arrangé les oeuvres et jette un regard sur la musique ivoirienne.

Qu’est-ce que le groupe Woya vous a apporté ?
Le groupe m’a beaucoup apporté et si c’était à refaire je le referais mille fois. Cela a été une école de la vie, parce que prendre des jeunes gens et les mettre ensemble pour un projet commun et réaliser ce que nous avons fait, c’est quelque chose d’extraordinaire. Tout ce que je sais faire aujourd’hui, je l’ai appris au sein du groupe Woya. C’est le seul groupe auquel j’ai appartenu.

Vous restez aujourd’hui, une figure marquante du groupe Woya avec Tiane. Ne pouvez-vous pas relancer le groupe ?
Si cela ne tenait qu’à moi, nous aurions relancé le groupe. Mais, vous savez que chaque membre du groupe à une carrière solo. Chacun à son niveau est tellement avancé que c’est difficile de regrouper tout le monde pour un même événement. Nous en discutons tout le temps. La volonté y est. Maintenant, il faut trouver le temps de le faire. Vous savez, le groupe Woya, c’est une grosse machine, ce n’est pas un petit groupe. Pour démarrer, il nous faut de gros moyens financiers. Cela veut dire qu’il faut un gros sponsor. Parlant de Tiane actuellement, je suis en train de mixer des chansons pour elle qui vont sortir à la fin de l’année. Cela veut dire que nous nous voyons tout le temps et qu’on continue de bosser ensemble.

Quels sont vos meilleurs souvenirs en tant que lead-vocal des Woya?
J’ai de superbes souvenirs. Il y a un qui me revient tout le temps. C’est qu’on avait un grand fan qui était le président de la République du Burkina, Thomas Sankara. J’ai été vraiment touché par sa mort puisqu’on l’avait vu, quelques mois, plus tôt. Nous étions au Burkina pour participer à un événement et il avait prévu de nous faire repartir là-bas pour un autre événement. Malheureusement, il n’a pas eu le temps de le faire. A l’époque, nous jouions aussi en privé quand le Président Houphouët-Boigny recevait ses pairs. Nous avons énormément voyagé et rencontré de grands hommes du show-business. Quand vous évoluez dans un groupe de la trempe de Woya, vous évoluez au haut niveau et forcement vous rencontrez des gens de haut niveau. Ce sont de très grands souvenirs qui sont restés gravés dans ma mémoire. Après, quand j’ai mené ma propre carrière solo, j’ai aussi rencontré de grandes personnalités du show-business et cela fait toujours plaisir. Ce sont des choses que l’on n’oublie pas comme cela.

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