Dégradation de la qualité des réseaux téléphoniques au Burkina : Une association de consommateurs interpelle l’ARCEP

Ceci est une déclaration de l’Association burkinabè des consommateurs de services de communication électronique (ABCE) sur la « mauvaise qualité » des services de communication électronique. L’association interpelle donc l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).

Depuis un certain temps, les consommateurs des services de communication électronique assistent impuissamment à une dégradation continue de la qualité des services de communication électronique dans notre pays.

Si cette mauvaise qualité est plus ou moins générale car elle concerne les trois opérateurs que sont Telecel Faso, Orange Burkina et Onatel, il convient de relever que les consommateurs de l’opérateur Onatel SA sont les plus affectés par la piètre qualité du réseau.

En effet, le weekend surpassé, les consommateurs, abonnés de l’Onatel SA, de la zone de l’Ouest du Burkina Faso ne pouvaient ni appeler, ni recevoir des appels pour défaut de réseau sans que ladite société, tenue par l’obligation d’assurer la continuité du service de communication électronique, ne daigne fournir la moindre explication. Par ailleurs, même dans la ville de Ouagadougou, des abonnés du même opérateur de certains quartiers peinent à communiquer.

Les consommateurs qui vivent ces difficultés de communication ne cessent de les dénoncer à notre association et dans les diverses émissions interactives.

Aussi, il faut rappeler le chemin de croix vécu par les candidats aux concours directs de la Fonction publique et les nouveaux bacheliers pour s’inscrire aux concours en ligne, pour les premiers, et pour leurs orientations dans les universités, pour les seconds. Ces difficultés rencontrées par les candidats aux concours directs et les nouveaux bacheliers sont inéluctablement la résultante de la mauvaise qualité du réseau.

L’ABCE constate avec amertume que ces difficultés quotidiennes des consommateurs de services de communication électronique, bien connues de l’ARCEP, n’aient jusque-là pas fait l’objet de mesures draconiennes qui obligeraient les opérateurs à respecter les droits des consommateurs.

C’est malheureusement dans ce climat de mauvaise qualité généralisée des réseaux qu’il est demandé aux consommateurs d’acheter et de consommer obligatoirement leurs crédits dans un délai déterminé. Or, ni les opérateurs, ni l’ARCEP, n’ignorent que le fait que les consommateurs soient déchus de leurs crédits, faute de les avoir utilisés dans les délais impartis, est la conséquence certaine de la mauvaise qualité du réseau.

A défaut de sanctionner ces manquements criards des opérateurs à leurs obligations contractuelles à l’égard des consommateurs, il parait indiqué que le régulateur adopte une solution qui s’analyserait comme un compromis entre la rigidité du délai de validité des crédits de communication et la défaillance structurelle des opérateurs à fournir un service de qualité aux consommateurs leur permettant de consommer leurs crédits. 
Cela passe par un équilibre à trouver entre la promotion de l’activité des opérateurs de télécommunications et les intérêts des consommateurs apparemment relégués au dernier plan.

A cet effet, L’ABCE tient à rappeler à l’ARCEP son obligation de promouvoir les activités de télécommunications et de protéger les consommateurs au Burkina Faso et lui demande de restaurer les consommateurs dans leurs droits car il est écœurant que les consommateurs se plaignent quotidiennement de la mauvaise qualité des services alors que les chiffres d’affaires des opérateurs ne dépérissent jamais.

D’ailleurs, la mauvaise qualité ne fait-elle pas dépenser davantage les consommateurs au profit des opérateurs ?

Le Bureau exécutif national de l’ABCE

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