Diapora: les étudiants burkinabè au Maroc organise un sit-in ce 5 janvier 2017




Nous, collectif d’étudiants boursiers Burkinabè au Maroc, informons les autorités burkinabè en particulier Monsieur le Ministre de l’Enseignement Secondaire et Supérieur, Monsieur le Directeur du CIOSPB, l’opinion nationale, la communauté des Burkinabè résidant au Maroc, de la tenue d’un sit-in ce jeudi 05 janvier 2017 au sein des locaux de l’Ambassade du Burkina Faso à Rabat Agdal à partir de 11h 00.

Réussir au baccalauréat avec des mentions a été la plus grande fierté de nos familles et de notre Etat qui a jugé bon et utile de former ses filles et fils les plus excellents dans ce pays ami qu’est le Maroc. Il est très bien voire louable d’accorder une bourse à un élève, mais le suivre et savoir ce qu’il devient est le plus important.

En effet, cela fait une belle lurette que nous n’avons plus aucune nouvelle du complément de bourse que l’Etat burkinabè était censé nous verser trimestriellement à raison de 48 000 FCFA le mois. Nous avions appris par son Excellence Monsieur le Président du Faso lors d’un récent entretien avec le peuple sur Twitter que notre complément de bourse a été viré.

Nous ne savons pas sur quelles bases les collaborateurs de son Excellence lui ont donné cette information, mais nous tenons à informer l’opinion nationale quela première tranche de notre complément de bourse de l’année académique 2016-2017, censée nous parvenir début octobre 2016 et dont l’utilité première est la couverture de nos frais de rentrée universitaire n’est toujours pas à notre disposition. Avec ce retard, et face à l’obligation de nous acquitter des différentes factures (loyer + eau + électricité) et à la nécessité de nous nourrir, ce serait aujourd’hui un euphémisme de qualifier de misérable la vie de l’étudiant boursier de l’État burkinabè, ici au Royaume.

Cette bourse qui n’est en fait qu’un complément de bourse est très anecdotique et hautement insignifiante dans un pays où le SMIG est de 150 000FCFA. Malgré cela, la dernière bourse que nous avons reçue est celle de Juillet 2016 avec également un retard d’environ 3 mois.Cumuler emplois et études est une mission quasi impossible pour les subsahariens que nous sommes compte tenu non seulement de la législation marocaine en matière d’embauche des étrangers mais aussi du rythme des études dans les écoles marocaines, sans quoi il y’a longtemps que nous aurions cherché d’autres moyens de survie.

Ainsi privés de notre principale (ou seule) source de revenu, ce sit-in apparait pour nous comme l’ultime moyen d’expression à travers lequel nous espérons attirer l’attention des premières autorités dont nous relevons. Si jamais nous n’avions autant éprouvé les sentiments d’oubliés et de délaissés, nous nous accrochons aujourd’hui à l’espoir d’être entendus.

Notre mot d’ordre est lancé, nous appelons tous les étudiants burkinabè du Maroc à effectuer massivement le déplacement pour cette manifestation qui se veut pacifique. Toutes les démarches administratives ont été faites, et ce sit-in s’inscrit dans la plus conforme légalité.

Nous, collectif d’étudiants boursiers, de l’État burkinabè, au Maroc, nous donnons donc rendez-vous ce jeudi 05 janvier 2017 pour un sit-in continu, jusqu’au virement de nos deux compléments de bourse en retard, respectivement ceux d’octobre 2016 et de janvier 2017.
Nous vous remercions.

Le comité d’organisation

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