Economie: « le salaire brut moyen mensuel par agent devrait être de 348 000 francs » SG SNAID

Selon Grégoire Nongo Traoré, secrétaire général du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID), le salaire brut moyen mensuel par agent devrait être de 348 000 francs CFA au vu des resources du pays.

 

« Les ressources ordinaires du budget de l’Etat après couverture des charges suivantes dégagent une épargne budgétaire de 216 milliards. Les dépenses courantes sont de 1580 milliards, les charges financières de la dette est de 100 milliards. Les dépenses du personnel sont estimées à 835 milliards ; les dépenses d’acquisition de bien, 154 milliards, les dépenses de transfert 489 milliards et les dépenses en affiliation de recettes 500 millions.

Ces dépenses estimatives ne sont souvent pas exactes. Une comptabilité analytique n’est pas tenue afin de faire ressortir le coût unitaire.

Par exemple pendant que la lecture du tableau conformément aux données de la loi de finances fait ressortir un pourcentage des charges salariales des ressources propres de 49,26%, le gouvernement dans sa communication avance un taux de 55%.

De même une division euclidienne de la masse salariale globale qui est de 835 milliards comparée au nombre de fonctionnaire avancé par le gouvernement, soit 200 000 travailleurs, fait ressortir un salaire brut moyen mensuel par agent de 348 000 francs CFA.

Or la grande majorité des travailleurs des catégories A qui représente 22%, catégorie C, 60%, catégorie D, 6,95%, catégorie E, 1,6%, soit plus de 80% ont des salaires mensuels largement inférieurs à cette moyenne.

Pour les catégories de dépenses d’acquisition de biens et services, de même que les dépenses d’investissement restent marquées par une mauvaise gestion et de malversations financières comme le relève chaque année, le rapport de la Cour des comptes, de l’ASCE/LE, du REN-LAC et les enquêtes parlementaires.

Le paradoxe est qu’au moment où le peuple exige la suppression de certaines institutions triplement budgétivores, on constate que leur budget grossit d’année en année. C’est le cas par exemple du Médiateur du Faso dont le budget est passé de 426 millions en 2018 à 582 millions en 2019, pour moins d’une dizaine d’agents.

Au niveau du parlement, le budget est passé d’à peine 8 milliards en 2015 sous la transition à 20,8 milliards en 2019, soit une augmentation de plus de 15% en trois ans du pouvoir MPP. Cet accroissement démesuré contraste avec les dires des députés qui font croire à l’opinion qu’ils ont fait des sacrifices en diminuant leurs émoulussions.

On comprend pourquoi le président de l’Assemblée nationale Bala Sakandé en bon samaritain a cédé plus de la moitié de son salaire à un orphelinat et à chaque fois qu’il a l’occasion, ce sont des offrandes à des dizaines de millions qu’il fait.

Il dépense sans compter, puisque l’assemblée nationale n’est formellement soumis à aucun contrôle de gestion, ni de l’ASCE/, ni de la Cour des comptes.

Les comptes spéciaux qui bénéficient des procédures de dépenses souples sont passés de 6 en 2016 pour un montant global de 31,6 milliards à 11 en 2019 pour un montant de 205,5 milliards.

C’est scandaleux, car avec la souplesse des procédures de gestion, les premiers responsables de ces fonds profitent faire de nombreuses malversations financières », Grégoire Nongo Traoré, secrétaire général du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID).

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