Elections des maires : mort d’hommes, mairies incendiées, Simon Compaoré fait le point

Le ministre d’Etat, Simon Compaoré en charge de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure est intervenu sur le volet élections municipales, les troubles et les violences enregistrés par endroits. A ce propos il dira : « Comme vous le savez, le Conseil d’Etat a publié les résultats définitifs des élections municipales du 22 mai 2016. Et comme le prévoit la loi, nous avons procédé à la mise en place des exécutifs locaux par l’élection des maires, des adjoints, des présidents de commissions.





A l’occasion de cet exercice, nous avons rencontré quelques problèmes au sein même des partis et entre les partis, par rapport à différentes candidatures et postes. C’est ainsi qu’il y a eu des troubles et malheureusement des incidents graves, notamment à Kantchari où un militant d’un parti est décédé à la suite d’altercations entre les personnes. Le procureur du Faso a été saisi et à l’heure où je vous parle, cinq personnes ont déjà été appréhendées dont l’ancien maire de ladite localité.
Il y a eu également deux morts à Karangasso vigué à la suite de rixes entre deux camps qui ont instrumentalisé des populations locales et allogènes. A l’heure où je vous parle, le gouverneur de la région et les responsables des forces de défense et de sécurité sont sur place et sont en train de mettre tout en œuvre pour que la paix revienne.
Je dois dire que dans d’autres localités comme Gomboro en pays San ou à Soudigui, nous avons assisté à des attaques de biens publics. Deux mairies ont été brulées là-bas. Nous regrettons vivement ces décès et ces biens saccagés et condamnons avec la dernière énergie de telles actions qui n’honorent pas les responsables qui sont à la base de ses actes et qui n’honorent pas aussi cette démocratie locale que nous sommes en train de bâtir. Le conseil a condamné avec fermeté ces actes de vandalisme et d’intolérance qui ont abouti à des morts d’hommes.

Nous avons également regretté au cours des jours passés, des conflits coutumiers dans une localité de la commune rurale de Zam, précisément à Paté. C’est un hameau de culture illégalement installé dans la forêt classée. Et il se trouve que le chef de village de Kougri avait nommé un chef dans ce village. Il s’est trouvé qu’un autre chef du village Dawaka, a également nommé un autre chef. Donc, ce hameau de culture était disputé entre ces deux chefs. De fil en aiguille, s’en est suivi une mobilisation au niveau des deux camps et il y a eu des affrontements et malheureusement mort d’homme. La personne décédée a été enterrée hier 21 juin 2016 et tout cela est un regret pour nous qui n’aspirons qu’à la paix et la tranquillité pour la mise en place du programme du président du Faso pour le bénéfice des populations.

Un peu partout où il y a eu soit mort d’homme ou des destructions de biens publics, les différents procureurs ont initié des procédures et soyez sûrs que ces actes ne resteront pas impunis. Le président du Faso a demandé que nous puissions suivre cela et le ministre de la justice est chargé de rendre compte de l’évolution des différents dossiers.

A l’heure où je vous parle, il y a cinq régions où les élections sont totalement terminées au niveau des exécutifs locaux des communes. Mais globalement on peut dire qu’il y a plus de 330 communes qui ont pu élire leur maire, les adjoints et les présidents de commissions. Il reste en gros une trentaine de communes sur les 367 communes où il y a eu des élections. Là où on a dû reporter parce que la tension était vive, nous allons voir si la fièvre a baissé pour reprendre très rapidement les élections. Puisque nous devons passer à la deuxième phase qui est la mise en place des exécutifs locaux au niveau des 13 régions c’est-à-dire le président du conseil régional, ses adjoints et les présidents de commissions. Je dois dire que Ouagadougou et Bobo-Dioulasso sont des communes à statut particulier. A ce niveau, il s’est agi d’élire le maire et 4 adjoints et cela a été fait aussi bien à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso ».

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