Fonction publique : Le Syndicat national des secrétaires du Burkina mécontent des propos du ministre Clément Sawadogo




Ceci est une réaction du Syndicat national des secrétaires du Burkina (SYNASEB), suite à la conférence de presse animée par le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Clément Sawadogo, le lundi 24 octobre 2016.

Monsieur le Ministre,

Lors de votre conférence de presse animée le 24 octobre 2016, vous avez bien voulu informer et rassurer l’opinion nationale de la disponibilité du ministère en charge de la Fonction publique au dialogue.

Ainsi, en vous défendant contre les griefs faits à votre département sur la question des trois (03) correspondances que lui a adressées le syndicat des secrétaires, vous sollicitant une audience, vous avez affirmé en substance ce qui suit : « non je n’ai pas refusé de recevoir quelqu’un ».

En réponse, vous avez, avec le soutien de votre Directeur de cabinet, réfuté les faits et les attitudes de votre département. Votre Directeur de cabinet dit avoir reçu une association de secrétaires, cela montre le mépris avec lequel vous traitez nos correspondances. Il serait stupide de penser que vous avez lu nos correspondances.

Surpris et choqué par une telle déclaration de la part du ministre Clément Sawadogo et de son directeur de cabinet, le Syndicat national des secrétaires du Burkina Faso (SYNASEB), se voit obligé de réagir face à cette affirmation qu’il rejette en bloc en apportant des éléments d’éclaircissement à l’opinion publique et à l’ensemble des structures syndicales.

Le SYNASEB, est une structure syndicale responsable, professionnelle et se garde de toute attitude facétieuse.

Tout d’abord, nous tenons à notifier au ministre qu’il existe une association des secrétaires dénommée Association professionnelle des secrétaires du Burkina (APSB) et un syndicat des secrétaires avec des objectifs clairement différents. Les trois (03) correspondances adressées à monsieur le ministre de la Fonction publique lui sollicitant un entretien et qui sont restées sans suite sont bien du syndicat :

1) Une première correspondance N°2016-02/SYNASEB/BE du 26 avril 2016, a été adressée dans un contexte où les membres avaient manifesté leur mécontentement quant à la réduction du nombre de postes à pourvoir aux concours professionnels des cycles B et A de ce même corps. Une audience avait été sollicitée dans cette lettre en vue d’un échange sur la question. Elle est restée sans réponse ;

2) Une deuxième avec pour référence N°2016-04/SYNASEB/BN du 10 août 2016, rappelant la première est également restée sans suite ;

3) La troisième et dernière lettre référencée N°2016-05/SYNASEB/BN du 29 septembre 2016, a été celle qui a transmis la plateforme revendicative minimale adoptée à l’unanimité par une Assemblée Générale tenue le samedi 10 septembre 2016, à la Bourse du Travail de Ouagadougou. Dans cette correspondance également, nous lui avons notifié que nous souhaiterions le rencontrer en vue d’échanger autour de ladite plateforme.

Monsieur le ministre, notre question est de savoir si vous aviez reçu un compte rendu d’un entretien entre votre directeur de cabinet et le syndicat des secrétaires au sujet des trois correspondances ci-dessus mentionnées ? Ou encore, que le directeur de cabinet nous communique la date à laquelle l’entretien a eu lieu au regard des différentes dates de rédaction de nos correspondances.

Alors, monsieur le ministre, comprenez maintenant que nos correspondances attendent effectivement une suite et que de l’expédition de la première à la troisième, aucun entretien n’a eu lieu entre un quelconque responsable de votre département et notre structure au sujet de ces correspondances.

Se référant à la conférence de presse que vous avez animée le 24 octobre 2016, dans laquelle vous affirmez que vous n’avez jamais refusé de recevoir quelqu’un et, tenant compte de votre engagement et de votre disponibilité ainsi que ceux de votre département ministériel, notre syndicat garde bien l’espoir d’être reçu par vous ou vos services en vue d’échanger sur la plateforme revendicative minimale.

Je vous prie d’agréer, monsieur le ministre, l’expression de ma considération distinguée.

Le Secrétaire Général

Bourama OUATTARA

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