Forte mobilisation des agents de l’Economie au premier jour de leur grève de 48 heures

Les agents du ministère de l’Economie et des Finances (MEF) fortement mobilisés autour de leurs syndicats, ont entamé ce mercredi, une grève de 48 heures à Ouagadougou.

Sept points figurent sur la plateforme revendicative des agents du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement.

Selon le  secrétaire général du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID) Nongo Grégoire Traoré, ils exigent entre autre « la restauration de la dotation du carburant de fonctionnement aux agents qui a été supprimée, la résiliation des contrats de vérification des importations avec les sociétés privées, l’adoption de statuts sécurisants pour tout le personnel du ministère en charge des finances ».

Ils s’opposent également aux réformes «unilatérales» au sein de leur ministère. « Il s’agit d’ériger la Direction générale des impôts (DGI) en une entreprise publique de l’Etat (EPE), de l’installation des guichets banques dans les services des impôts et des douanes pour recevoir des paiements en numéraires»,  a-t-il expliqué.

Au premier jour de la grève, les services du Trésor et de la direction régionale des Impôts du Centre étaient vides et les clients qui y arrivaient étaient obligés de faire demi-tour.

La veille, le gouvernement dans un communiqué lu au journal de 20 heures de la télévision nationale, affirmait qu’à l’issue des négociations des 28, 29 et 30 mars 2018, les deux parties étaient parvenues à «des points de convergences sur l’ensemble des préoccupations de la CS-MEF sauf deux points à savoir les questions relatives aux réformes et de l’adoption de statuts sécurisants pour les personnels du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) ».

Pour le Président de mois de la coordination des Syndicats Mathias Kadiogo, il n’en est rien.

« Il n’y a pas encore de convergences de points de vue entre le Gouvernement et la CS-MEF sur les points de revendication. De ce fait, aucun procès-verbal n’a été signé entre le Gouvernement et la CS-MEF » a-t-il déclaré.

Les agents du ministère ont bénéficié du soutien de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) dont le premier responsable Bassolma Bazié et ses collaborateurs ont marqué de leur présence, ce premier jour de grève.

Selon Bassolma Bazié, il n’est pas juste de présenter les Fonds communs (primes) comme « l’entrave au développement du pays en ignorant les accords qui les ont mis en place et en n’engageant pas un débat franc sur la question, notamment avec les syndicats concernés ».

Selon lui, « si le gouvernement veut trouver des solutions idoines aux maux qui plombent le développement du pays, il doit s’engager dans une réflexion globale sur la richesse nationale…en incluant…le règlement des questions sur la gestion des mines, du foncier, des « caisses noires », des fonds de souveraineté, des institutions budgétivores, des émoluments des autorités à tous les niveaux, du recouvrement des créances de l’Etat ».

Agence d’Information du Burkina

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