Gaoua: des orpailleurs protestent contre «l’évasion» de deux présumés bandits

Des orpailleurs de Batié ont protesté jeudi, contre «l’évasion» le 15 mai de deux présumés bandits, qu’ils ont remis quelques jours plus tôt à la gendarmerie de ladite ville.




Une centaine d’orpailleurs, venus principalement du site de Tiefrodouo, ont manifesté ce jeudi contre la gendarmerie de Batié. Le porte-parole des manifestants, El Hadj Boureima Derra a lu une déclaration avant de la remettre au Haut-commissaire du Noumbiel, Yaya Sanou.

Selon M. Derra, le 1er mai dernier, les orpailleurs ont réussi à arrêter deux individus de nationalité étrangère qui venaient d’ouvrir le feu sur le site de Tiefrodouo, blessant un orpailleur burkinabè au cou. Toujours d’après le porte-parole, les deux présumés agresseurs ont été maitrisés par les orpailleurs et remis à la gendarmerie de Batié, pour comprendre ces attaques à répétition depuis 2011. «Malheureusement, le Commandant de Brigade de gendarmerie de Batié, a appris à l'AIB que les agresseurs se sont évadés des locaux de la gendarmerie, le 15 mai 2016 à 2h07 minutes du matin», s’est offusqué El Hadj Derra.

«Monsieur le Haut-commissaire, pour être sincères avec vous, nous ne croyons pas à cette évasion, car au dire du Commandant de Brigade, les bandits se sont simplement débarrassés de leurs menottes et ont pris le chemin de leur village (de l’autre côté de la frontière burkinabè). Les menottes n’ont ni été cassées ni été emportées par les fugitifs. Nous sommes alors convaincus qu’ils ont été libérés et nous avons nos raisons», a-t-il poursuivi.

Le Haut-commissaire Yaya Sanou, recevant la déclaration, a indiqué qu’il appartient au Procureur près du Tribunal de Grande instance de Gaoua, en tant que premier responsable de la police judiciaire, d’apporter «des solutions» aux préoccupations soulevées. Il a aussi rappelé que la gendarmerie devait faire face aux délais de garde à vue et à la grève des gardes de sécurité pénitentiaire, rendant impossible le transfert des détenus vers Gaoua.Interpellée par l’AIB, la gendarmerie de Batié n’a pas souhaité s’exprimer.

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