Goudrin : des leaders Koglwéogo arrêtés et déférés à la MACO

Des kogleweogos convoqués au tribunal de grande instance de Ouagadougou suite à une plainte d’un proche d’un homme appréhendé pour vol de bœufs, ont été mis aux arrêts et transférés directement à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou.
C’était le vendredi 28 juillet dernier. Selon nos confères du journal le pays, le plaignant en question dit avoir été contraint de« payer» la somme de deux millions de F CFA aux Koglwéogo.
Selon les explications qui nous ont été fournies, on peut retenir quelques éléments. Il y a environ une année, un habitant alerte le groupe koglwéogo de Goudrin, pour avoir perdu trois bœufs. Dans leur enquête, les Koglwéogo mettent la main sur un jeune garçon qui guidait des animaux volés.
Dans l’interrogatoire de ce garçon, ce dernier évoque les bœufs volés et l’identité des personnes complices, toutes des adultes. Parmi ces personnes interrogées, le groupe d’autodéfense établit la culpabilité d’une d’elles à qui il est demandé de rembourser la valeur des bœufs à leur propriétaire ; autour de 3 millions de F CFA.
Le grand frère du présumé voleur débarque, négocie et prend l’engagement, avec le soutien de sa grande famille, de rembourser la somme exigée. Il en verse une partie ; deux millions de F CFA. Les leaders Koglwéogo, nous dit-on, sont poursuivis pour avoir « soutiré» cette somme au grand frère du présumé délinquant.
Depuis le 28 juillet donc, deux leaders du groupe, en plus de quatre autres personnes, sont à la MACO. Il s’agit du propriétaire des bœufs et de son petit frère ainsi que de deux personnes qui avaient accompagné lesdits leaders au TGI.
D’après nos sources, une manifestation des populations était prévue pour se tenir ce lundi 31 juillet à Goudrin et ce, pour réclamer la libération des personnes incarcérées. Mais ladite manifestation a été reportée en attendant de voir la suite qui sera donnée à l’affaire.
De leur côté, les membres du groupe d’autodéfense en question pensent que cette affaire est une stratégie de l’Etat pour liquider les koglwéogo.
Avec le pays
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