Grève des agents de santé : service minimum ou pas ?

Depuis hier 22 novembre, les agents de santé portés par le syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) observent une grève de 72 heures. Comme nous l’avons constaté, les activités sanitaires dans les principaux centres de santé sont minimales, inexistantes par endroit. Pour le Secrétaire général national du Syndicat, Pissyamba Ouédraogo, c’est essentiellement de la faute du gouvernement s’ils en sont arrivés là.

« Notre mouvement de grève fait suite au silence du gouvernement, tout au moins à la non satisfaction de nos revendications », introduit-il. En rappel ladite plateforme porte sur un certain nombre de points dont les conditions de vie et de travail, la carrière des agents, la participation des agents à la vie et au fonctionnement des services de santé. Il s’agit pour ce dernier point de l’affaire de la CAMEG (paralysée par une crise entre le ministre de la Santé et les responsables de la structure), de la création d’un Institut national de santé publique et de l’application de la loi 081 aux personnels des EPE.

« Il y a également les mesures d’accompagnement que nous exigeons par rapport à la mesure de gratuité des soins en faveur des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes », précise-t-il.

Quid de l’absence de service minimum que déplore le gouvernement ?

« Le gouvernement même ne devrait laisser cela aboutir à une grève » s’insurge t-il! Le SG du SYNTSHA ajoute qu’ils n’ont pas à préciser au gouvernement si service minimum il y aura ou pas. Car « Ce que nous reprochons au gouvernement, c’est qu’il y a toujours des rencontres mais il n’y a pas de propositions concrètes, sinon la dernière rencontre que nous avons eue date de moins d’une semaine. Notre plateforme reste à l’état. La grève nous est imposée. Nous avons donné du temps au gouvernement pour réagir. C’est depuis le 18 avril précisément que nous avons déposé la plateforme revendicative. Quand même ! On a été patient ».

Incompréhension des populations sur l’opportunité de la grève ?

Pour lui, « si à l’instant même nous sommes satisfaits, la grève sera levée ». Pissyamba Ouédraogo assure que la grève vise à améliorer certes les conditions de vie et de travail des agents de santé mais aussi et surtout le système de santé du pays.

 

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