Baccalauréat/BEPC

Grogne des Elèves et Scolaires de Ouagadougou, voici La lettre adressée au ministre de l’ éducation

Monsieur le Ministre,

Depuis cette la rentrée scolaire 2017-2018 les scolaires de la ville de Ouagadougou, à l’instar de ceux des autres localités du Burkina sont confrontés à d’énormes difficultés du fait de la crise que traverse notre système éducatif.

En effet, cela fera bientôt deux mois que dans bon nombre d’établissements de la ville, des élèves sont privés d’enseignants et évaluations dans de nombreuses matières. Les perspectives d’en disposer dans les brefs délais sont quasi inexistantes.

Cette situation est consécutive, comme nous le mentionnions dans notre déclaration liminaire du 13/11/2017, à « l’entrée en lutte de nos braves enseignants pour l’amélioration de leurs conditions de vie de vie et de travail.

En effet, les enseignants nouvellement affectés dans les différents lycées de la ville sont sans salaires depuis plus de huit mois. C’est en toute logique que ces derniers refusent de rejoindre les salles de classes sans le paiement intégral de ce que le gouvernement leur doit ».

Cette situation faut-il le rappeler se passe dans une indifférence totale dont vous seul semblez avoir le secret. Sinon comment comprendre que malgré les interpellations des élèves et de l’opinion nationale aucune action concrète n’est prise pour résoudre les préoccupations des enseignants ?


En plus de ces difficultés sus mentionnées, les élèvent restent toujours confrontés à des problèmes dont vous et vos services sont parfaitement familiers. Il s’agit notamment :
Sur le plan des infrastructures, des effets néfastes du continuum qui sont venus aggraver le manque de salle de classe, des effectifs pléthoriques, l’absence de bibliothèque et de laboratoire fonctionnels, etc. ;
Sur le plan social, « nous notons avec regret que malgré nos interpellations depuis déjà quatre ans, il n’existe toujours pas de bus et/ou de lignes spéciales pour les élèves.

Quand on connait la densification croissante de la circulation à Ouagadougou, on imagine alors le grand danger auquel est exposé la plus part de nos camarades qui se voient ainsi obliger d’utiliser leurs propres moyens de déplacement ou d’attendre jusqu’à des heures indus.

De plus l’abonnement de la SOTRACO reste hors de portée pour la plus part des élèves dont les parents ploient déjà sous le coup des frais de scolarité exorbitant, des cotisations souvent injustifiées des parents d’élèves, des frais de contribution à la formation et les autres frais divers » (voir déclaration du 13/11/2017). Une absence et/ou un disfonctionnement total des cantines scolaires.


Dans l’enseignement technique, de nombreux élèves restent confrontés à l’absence de suite dans les filières d’étude qui se limitent pour la plupart au BEP. Cette année plus d’une trentaine d’élèves de la filière « Structure métallique » restent sans aucune perspective de poursuivre leur scolarité ;


Sur le plan des libertés, nous notons qu’avec l’avènement de votre régime au pouvoir l’option semble être la répression et les restrictions de libertés syndicales. En effet, il ne se passe un jour seul jour sans que nos camarades ne fassent l’objet de menaces et/ou d’intimidation de la part des proviseurs et directeurs d’établissement.


C’est pourquoi, Monsieur le Ministre, par la présente, les élèves vous expriment leur incompréhension de votre silence face à tous ces problème auxquels ils font face et protestent contre cette manière de faire, héritée du régime déchu, qui consiste à les tourner en rond et qui les oblige à user d’autres moyens pour se faire entendre. Ils vous tiennent par ailleurs responsable de toute dégradation du climat dans les différents établissements, les jours à venir.
Tout en vous souhaitant une bonne réception, soyez rassuré, Monsieur le Ministre de notre ferme détermination à nous battre autour de nos justes revendications.

Coordonnateur
Sankara Dramane

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