IMPOTS: Le Syndicat « Pas besoin d’aller en enfer pour trouver de l’argent »

Le Syndicat National des Agents des Impôts et des Domaines (SNAID) observera une grève du 21 au 23 novembre 2016. Au cours d’une conférence de presse animée hier 16 novembre à Ouagadougou, le secrétaire général du SNAID Nongo Grégoire Traoré explique les raisons d’une telle décision. Il précise que si rien n’est fait à l’issu de cette grève, le SNAID passera à la vitesse supérieure.

Selon le SG, la plateforme minimale d’action se résume en 10points dont entre autres les problèmes de locaux et moyens de travail, la sécurité des biens et des travailleurs, la question de la rémunération des travailleurs des impôts en rapport avec les exigences de leur métier et leur mission, la remise en cause des acquis des travailleurs par les autorités, le problème lié la gestion opaque du plan de carrière, et la question de statut autonome. Le SNAID aurait adressé au président du Faso le 3 novembre 2016, un préavis de grève de 72heures allant du lundi 21novembre au 23novembre 2016. Cela se justifie par l’attitude « méprisante » en guise de réactions des autorités à l’égard des travailleurs. Grégoire TRAORE affirme que madame Rosine Coulibaly/Sori manque de volonté. « Elle n’a jamais le temps pour discuter avec les travailleurs, elle est toujours entre deux avions pour aller discuter avec des bailleurs à l’extérieur pour financer le PNDES alors nous aussi travaillons pour financer le PNDES ! » s’offusque-t-il.

Des revendications de bonne gouvernance

Grégoire Traoré précise que sur 59 points de revendications, 5 seulement sont d’ordre financier, le reste reposant essentiellement sur la question de la bonne gouvernance dont la résolution profitera à tous les burkinabè. Car « Nous sommes des révolutionnaires de lutte des classes » dit-il. Il ajoute par ailleurs :« Nous avons même entendu dire que le premier ministre a dit qu’il ira même en enfer chercher de l’argent pour financer le PNDES. Nous nous disons que nous n’avons pas besoin d’aller en enfer  pour cela. Il y’a de l’argent au Burkina Faso, dans les mines, le foncier, l’assurance, les banques... S’il y’a une bonne gestion administrative et fiscale les 15.000milliards du PNDES peuvent être mobilisé à l’interne. Si cela n’est pas possible, on peut maintenant se retourner vers les bailleurs ».

Reste plus qu’à espérer que le message de la nécessité de bonne gouvernance passe à tous les niveaux.

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