Des centaines d’habitants de Kéréboulé ont quitté le village, craignant pour leur sécurité, après l’attaque du 18 octobre qui a coûté la vie finalement à cinq personnes.
Suite aux attaques du mardi 18 octobre dernier par des hommes armés non encore identifiés, des habitants de Kéréboulé ont quitté leur village en direction de Djibo (70km plus loin) pour certains et dans d’autres directions pour d’autres.
A Djiboen ce matin du lundi 24 octobre 2016, des centaines de personnes, essentiellement des femmes et des enfants en âge d’être scolarisés, se sont retrouvés au Haut-commissariat du Soum, espérant des autorités provinciales des solutions idoines à leurs préoccupations. Après y avoir passé la nuit, ils sont maintenant dans l’expectative.
Le chef de famille Idrissa AMADOU qui habite Kéréboulé depuis plus d’une décennie, affirme ne plus y vouloir retourner même s’il ne sait pas où aller.
L’ouverture depuis une vingtaine d’années d’un site d’orpaillage à Kéréboulé, a drainé beaucoup de monde dans ce paisible village situé près de la frontière avec le Mali.
Le mardi 18 octobre dernier, des individus ont ouvert le feu, tuant finalement cinq personnes et créant une psychose généralisée.
Le chef d’Etat-major général des Armées du Burkina Faso, Gale Pengdwendé Zagré a expliqué le 21 octobre dernier, qu’il s’agissait d’«un règlement de compte» entre des assaillants et des Koglweogo (groupes d’autodéfense locaux tolérés par l’Etat burkinabè).
