«Le piratage » de la RTB visait à sauver le Burkina de » la honte », Rémi Dandjinou

Le ministre de la Communication Remis Dandjinou a assuré jeudi, avoir sauvé le Burkina de la  »honte », en demandant à une structure tierce, de diffuser une rencontre internationale sur la télévision publique (RTB), boycottée selon lui par les journalistes de cette chaîne.

»Un sommet de la CEDEAO où  vous avez 13 chefs d’États réunis, et le canal de diffusion nationale ne peut pas en être l’écho. Si je suis pirate, suis pirate, ils n’ont qu’à m’emmener devant la justice, je vais répondre »a déclaré Remi Fulgance Dandjinou, jeudi lors d’un point de presse.

Vendredi soir et samedi, la télévision publique burkinabè a diffusé les cérémonies d’ouverture et de clôture d’une rencontre internationale sur le terrorisme, alors que les journalistes de la chaîne n’ont pas couvert ces évènements.

Le syndicat national des travailleurs de l’information et de la communication (SYNATIC) a vu dans cette diffusion, un acte  de «piraterie» contre la souveraineté nationale.

«J’ai  un estime pour mon pays. Je ne peux pas permettre que dans une manifestation pareille, mon pays prenne la honte parce qu’on  est en bagarre entre nous», a soutenu le ministre.

M. Dandjinou a rappelé que le dernier sommet du Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, en juillet dernier, n’avait pas été convenablement couvert à cause d’une grève.

Notons aussi que depuis le 19 août 2019, les programmes des médias publics burkinabè sont perturbés, car les journalistes suivent scrupuleusement les horaires de travail de la Fonction publique qui est de 7h30 à 16h et un repos samedi et dimanche.

Ce revirement est intervenu après l’échec des négociations entre le SYNATIC et le gouvernement, à propos de l’érection des médias publics en sociétés d’État.

Agence d’information du Burkina

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