Ministère des finances : Après des semaines de sit-in, le SYNAFI est en grève jusqu’au 3 mars

Le Syndicat National des Agents des Finances (SYNAFI) observe depuis hier lundi 27 février une grève de 120 heures afin d’exiger la mise en application du protocole d’accord signé depuis août, point de discorde.            

Selon Sawadogo Mohamed, secrétaire général du SYNAFI cette grève fait suite à une série de sit-in menés durant trois semaines. Il s’agit jusque-là de demander aux autorités l’application du protocole d’accord signé le 02 aout dernier avec le ministre de l’économie et des finances Rosine Sory/Coulibaly.

Dans le protocole d’accord, il est question du bon relogement des agents occupant des locaux délabrés. Pour le SYNAFI, le bâtiment dans lequel ils ont été relogés est dans des conditions plus dégradantes que celles décriées auparavant par eux.

Le SYNAFI dénonce par ailleurs les procédures d’urgence dont les délais applicables ont été réduits à sept jours. Ce délai, ils le jugent très bref techniquement et trouvent qu’il ne permet pas aux fournisseurs de soumissionner aux marchés avec des dossiers bien ficelés. Cette mesure cacherait donc des marchés de gré à gré déguisés entre certains agents et des fournisseurs, des surfacturations et aussi de mauvaises exécutions des prestataires.

Mais il est également question dans le protocole de l’occupation des postes de directeurs administratifs et financiers, de directeurs des marchés publics, de services administratifs et financiers. Le SYNAFI estime qu’en l’état actuel, ces postes sont politisés et ne sont donc pas occupés par des personnes compétentes à ce titre. Ces postes reviendraient selon eux à des agents des finances qui ont été formés à l’ENAREF comme administrateurs des services financiers.

Enfin le Synafi dénonce un manque de considération et de dialogue francs avec madame le ministre de l’économie et des finances. Elle lui reproche de ne pas lui accorder du temps pour discuter sur les problèmes du ministère. Toute chose qui crée un climat tendu au sein du ministère et n’aide pas à un dénouement de la situation.

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