Ouverture de la TICAD VI : Des interventions marquées par le partenariat Japon-Afrique et la lutte contre le terrorisme

La 6è Conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD VI) s’est ouverte ce samedi 27 août 2016 à Nairobi, au Kenya en présence du Premier ministre japonais et de nombreux chefs d’Etats et de gouvernement africains dont le Président du Faso S.E.M. Roch Marc Christian KABORE. La nécessité de renforcer la coopération avec le Japon en lien avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine et la lutte contre le terrorisme furent au centre des discours qui ont ponctué cette cérémonie d’ouverture.




Le premier à s’exprimer fut l’hôte de la rencontre, le Président du Kenya Monsieur Uhuru KENYATTA, pour exprimer à la fois sa reconnaissance et sa joie d’accueillir cette rencontre, première du genre en Afrique depuis 1993, date de création de la TICAD. Pour le Président kenyan, la TICAD est le symbole même de l’amitié et de la prospérité partagée entre le continent africain et le Japon. Le Président Uhuru KENYATTA a plaidé pour des actions de développement fondées sur le commerce libre et équitable, l’intégration sous-régionale et régionale et la promotion de citoyens libres et bien éduqués. Il a cependant relativisé en soulignant que tous ces efforts seront vains si la lutte contre « les violences illicites et sauvages », allusion au terrorisme, n’est pas prise à bras le corps. Il a affirmé qu’aucun pays ni région n’est à l’abri du terrorisme. Et pour ce faire, la « collaboration des pays voisins et alliés est nécessaire pour lutter contre le terrorisme », a dit Monsieur Uhuru KENYATTA.
Pour le président Idriss DEBY ITNO du Tchad, président en exercice de l’Union africaine (UA), la tenue de la présente conférence constitue une étape importante pour à la fois évaluer le chemin parcouru, apporter les ajustements nécessaires et envisager le futur avec détermination. «L’Union africaine est heureuse de faire partie de la TICAD et demeure engagée pour jouer sa partition pour faire de cette organisation, un cadre dynamique d’interactions économiques axé sur l’efficacité et le résultat en accord avec les priorités de l’Afrique», a souligné le chef de l’Etat tchadien.
Le président en exercice de l’UA a plaidé pour des investissements japonais massifs, notamment dans des secteurs clés comme l’énergie, l’eau, l’environnement, la santé, les infrastructures et l’industrialisation en Afrique. Ces investissements se feront-ils par le secteur privé japonais ? En tout cas près d’une centaine de chefs d’entreprises japonaises ont effectué le déplacement de Nairobi.
Lui succédant à la tribune, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Dr Nkosazana DLAMINI-ZUMA, le président du groupe de la Banque mondiale, Dr Jim Yong KIM, et Helen CLARK du PNUD ont tous salué la tenue de la TICAD, souligné l’opportunité qu’elle offre comme cadre de réflexion et d’action pour le développement du contient africain.
Dans son discours d’ouverture à cette conférence, le, Premier ministre japonais Monsieur Shinzo ABE a dit d’entrée de jeu avoir tenu sa promesse d’amener la TICAD en Afrique. Il a salué le fait que l’Afrique est une source d’inspiration et d’expériences parfois pour les jeunes japonais en matière d’affaires.
« Le potentiel de l’Afrique offre un puissant levier de croissance au Japon et aux entreprises japonaises, c’est une intuition que nous avons », a précisé Shinzo ABE. Il a annoncé la création d’une structure permanente de partage de savoir-faire du Japon et des entreprises japonaises avec l’Afrique dénommée « le Forum économique public-privé nippon-africain ».
« Qualité, résilience, stabilité, voilà les trois qualificatifs que nous souhaitons appliquer à l’Afrique ; c’est exactement cette Afrique à laquelle nous aspirons et à laquelle vous aspirez aussi », a dit Shinzo ABE.
Pour sa participation à la TICAD VI, le Président du Faso a prononcé un discours allant dans le sens de ceux qui l’ont précédé dans les interventions. Le chef de l’Etat a insisté sur la sécurité car sans un environnement sécurisé, il ne peut avoir de développement : « Nous en appelons à la mise en place de mécanismes permettant de faire face aux nouveaux défis que sont l’extrémisme violent, la chute des cours des matières premières et les ravages causées par les pandémies. Le Burkina Faso est d’avis que nous devons faire en sorte que les résultats du présent Sommet soient fondamentalement orientés vers des actions concrètes, porteuses de progrès et susceptibles de renforcer le partenariat pour les investissements privés japonais que nous appelons de tous nos vœux ». Le Président du Faso est aussi dans la même dynamique que le Premier ministre Shinzo ABE quand ce dernier parle de partage de savoir-faire du Japon et des entreprises japonaises avec l’Afrique. Dans ce sens, il faut renforcer le processus par des actions fortes. « Les objectifs visés ne peuvent être atteints que si nous prenions de part et d’autre, des mesures d’ordre juridique et institutionnel pour soutenir et renforcer le processus. C’est dans cet esprit que je réaffirme notre soutien aux propositions relatives à la nécessité de mettre en place des structures d’appoint pouvant faciliter l’établissement des partenariats d’affaires et la concertation entre nos Chambres de Commerce et d’Industrie. D’où la nécessité d’adapter et de renforcer les mécanismes de financement existants pour un soutien conséquent aux projets portés par les opérateurs privés, Africains et Japonais », a indiqué le chef de l’Etat.
Le Président KABORE avant de terminer son discours a « salué l’excellence de la coopération entre le Burkina Faso et le Japon, et noté avec satisfaction que la position du Japon au sein des Nations unies et des autres instances internationales contribue à garantir un monde de paix et de justice, empreint de respect mutuel et de liberté ».
La cérémonie d’ouverture s’est terminée par la traditionnelle photo de famille pour immortaliser cet événement de portée internationale, la TICAD VI.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

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