Politique: La vision du Parti du Peuple Républicain (PPR) pour un développement réel du Burkina Faso

Ceci est une déclaration du Parti du Peuple Républicain (PPR), parti membre de la majorité présidentielle. Par cet acte, le parti procède à un diagnostic de la situation nationale et dévoile sa vision pour un développement réel du Burkina Faso.

Depuis son indépendance en 1960, le Burkina Faso est toujours qualifié de pays pauvre, de pays sous-développé, de pays le moins avancé… Au cours de son processus de développement économique et social, le Burkina Faso a connu plusieurs régimes politiques dont les stratégies de développement visaient à améliorer de façon tangible, les conditions de vie des Burkinabè. Les efforts de ces régimes ont permis au Burkina Faso de réaliser des taux de croissance économique assez flatteurs de 5, 6% (voire 10%).

En 2018, malgré ces performances économiques, le Burkina Faso est toujours un pays pauvre : 43% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Le taux d’analphabétisme de personnes de plus de 14 ans est de 70%. De nombreux enfants burkinabè continuent de mourir de maladies pour lesquelles, il existe des vaccins. De nombreuses femmes burkinabè continuent de mourir en donnant la vie. Chaque jour que Dieu fait, nos enfants défient tous les dangers pour aller chercher un mieux-être dans des pays qui peinent à réaliser un taux de croissance de 3%.

Depuis son indépendance, le Burkina Faso tourne en rond sans pouvoir apporter aux Burkinabè, des solutions durables à leurs préoccupations majeures. Les résultats obtenus par-ci et par-là sont conjoncturels et éphémères. Allons-nous continuer à fermer les yeux sur ce paradoxe insupportable ?! Si les Burkinabè ne veulent pas que leur pays sombre définitivement dans un marasme économique et financier compromettant dangereusement le futur du Burkina Faso, ils doivent s’engager à rompre définitivement avec les stratégies classiques de développement qui privilégient les actions réformistes au lieu de réaliser des transformations structurelles profondes.
Les transformations structurelles dont il est question doivent avoir pour objectifs de :

• Permettre aux secteurs économiques du pays (primaire, secondaire et tertiaire) de se soutenir mutuellement. Le secteur secondaire qui constitue le pilier essentiel d’une croissance soutenue, doit tirer son dynamisme du secteur primaire et bénéficier du soutien du tertiaire. Notre secteur primaire occupe plus de 80% de la population. En 2017, la contribution de ce secteur à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) est seulement de 27,4%. La contribution du secteur secondaire est de 21,5%. En 2017 la contribution à la croissance du secteur primaire est de 0,8 point de pourcentage. Les parts dans la croissance du PIB des secteurs secondaire et tertiaire sont respectivement de 1,7 et 4 points de pourcentage. Pour apporter une solution soutenue à ce paradoxe, le PPR veut appliquer une approche holistique du développement basée sur les avantages comparatifs du Burkina Faso.

• Offrir du travail permanent à la majorité des burkinabè. En milieu rural, les hommes et les femmes travaillent 4 ou 5 mois dans l’année. En milieu urbain, la majorité des jeunes se débrouille dans le commerce des articles produits ailleurs, en attendant pour certains de passer les concours de la fonction publique si jamais le hasard leur sourit (tirage du OUI). Pour créer du travail permanent pour la majorité des burkinabè, pour créer de la valeur ajoutée, porteuse de croissance réelle, il faut passer de l’économie commerciale à une économie manufacturière.
• Développer un capital humain capable d’accompagner la formulation, la mise en œuvre et le suivi des transformations structurelles. Chaque année, en moyenne 330.000 jeunes sont mis sur le marché de l’emploi lequel est incapable de les absorber du fait du déphasage des profils avec les besoins en qualification. Ce système éducatif est une usine de fabrication de chômeurs. Notre système éducatif doit se mettre en œuvre et se développer selon l’état et les perspectives des secteurs économiques burkinabè.
• Capitaliser sur l’esprit de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 en créant un pacte républicain dans lequel la majorité des burkinabè pourrait se reconnaitre en termes de vision et d’objectifs à atteindre.

La pauvreté est le terreau de la corruption, de l’incivisme et l’injustice et de la violence. La pauvreté est une menace permanente pour la paix et la cohésion sociale. Le Parti du Peule Républicain (PPR) invite les Burkinabè à ne pas fermer les yeux, à ne pas cultiver l’indifférence face à la nécessité de changer de paradigme de développement et de prendre l’option ferme d’une rupture totale avec les pratiques anciennes de réformisme et des politiques divisionnistes.
AVEC LE PPR VIVONS ET TRAVAILLONS ENSEMBLE POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DU BURKINA FASO.

LE PPR EST UN PARTI DE L’APMP ET CULTIVE DES CONCERTATIONS ETROITES AVEC D’AUTRES PARTIS DE L’APMP DANS LE CADRE DE L’UNION POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES (UDP).

Pour le Bureau Exécutif du PPR
Tambi François KABORE, président

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