Politisation de la RTB: « Il fallait s’attendre à une pareille évolution »JB Natama

La politisation de l'administration est une pratique instituée que nous avions dénoncée dans le rapport du MAEP. Elle procède de la volonté des dirigeants au plus haut sommet de l'état de récompenser leurs militants mais aussi des intellectuels, journalistes y compris, eux-mêmes rompus dans l'art du larbinisme, du clientélisme politique et adeptes de promotions par la courte échelle.

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Conséquence, en lieu et place de la méritocratie, c'est la médiocratie qui est la règle d'or dans nos administrations.Mais, le pire c'est l'hypocrisie rampante et ambiante dans laquelle baigne l'élite intellectuelle corrompue et gangrenée par un égoïsme sans égal ayant érodé le sentiment de solidarité nationale et le sens de l'intérêt général tant et si bien que chacun défend sa chapelle.Aujourd'hui, nous sommes interpelés dans le cas de la RTB sur des questions de principe sur lesquelles normalement l'on ne devrait pas transiger.

Mais quand on suit les nominations dans cette institution, y a t-il une unité d'action au sein des intéressés eux-mêmes? Il y a de quoi en douter.

Oui, des gens ont milité, certains ont trahi et violé l'éthique professionnelle pour œuvrer à l'avènement du régime actuel. Nous l'avons vu et constaté dans la couverture des récentes campagnes politiques.

Ceux-ci réclament des postes, de la promotion, leur part de gâteau. Il faut les récompenser. Normal car peu de gens militent pour un idéal ou par conviction.

Oui, autant on accuse les analphabètes de vendre leurs voix contre un billet de banque ou du riz, les jeunes pour du thé, autant on ne devrait pas occulter les intellectuels qui vendent les leurs pour obtenir des postes juteux.

C'est pourquoi nous ne cesserons de clamer l'impérieuse nécessité d'une refondation de notre société. Oui il faut cette renaissance pour espérer rétablir les valeurs fondatrices d'une société de solidarité, d'intégrité, de justice, d'équité et de vérité. Une société où régnera une vraie égalité de chance.

Jean-Baptiste Natama




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