Santé au Burkina : le SYMEB en désaccord avec le SYNTSHA

Alors que la grève est suivie dans la plupart des régions, sa pleine application n’est pas effective. En effet, il semble que dans certains endroits, les agents soient confus entre suivre le mot d’ordre de « grève sans service minimum », ou de grève tout court. Est-ce lié au refus du Syndicat des Médécins du Burkina (SYMEB) de suivre le mot d’ordre de grève ? Une chose de sûre, entre les deux syndicats, ce n'est pas du tout rose!

Se prononçant sur l’application de la grève de 72 heures des agents de santé, le SG du SYNTSHA s’est exprimé par rapport à la désolidarisation du SYMEB. En effet, il déplore cet état de fait : « Le syndicat des médecins à son orientation qui n’est pas la nôtre. Nous défendons les intérêts des travailleurs en lien avec les intérêts de notre peuple. Pour nous, c’est une orientation qui est particulière. Il n’est pas donné à n’importe qui d’opter pour cette orientation. Ils ont choisi une autre orientation. On n’est pas étonné qu’ils se désolidarisent, mais syndicalement parlant même si on n’est pas dans la même formation, pour le simple fait que cette lutte va améliorer le système de santé, ils auraient pu se taire. Mais comme on le sait au Burkina, de par le passé, on a vu des organisations syndicales que le pouvoir a mises en place pour contrer d’autres. Donc, nous les observons. On prend acte de ce qu’ils ont dit. Être aujourd’hui contre cette lutte-là, ça permet, de notre point de vue, de tirer des conclusions claires que ce n’est pas un syndicat qui a pour objectif l’amélioration du système de santé », s’est-il exprimé.

Par contre, de l’autre côté, le SYMEB prétend n’avoir pas été associé à cette grève et a décédé en conséquent de ne pas s’y conformer. Aussi ajoutent-ils, nous sommes en négociation actuellement avec le Ministère que nous avons rencontré. Donc nous sommes engagés dans cette procédure.

Mais une chose est sûre, en tout selon le SYNTSHA, après les 72 heures de grève,un bilan sera fait et si toutefois ses revendications ne sont pas satisfaites, des conséquences en découleront.

Pour l’heure, il est à déplorer l’état de nos malades qui souffrent en silence. Espérons que tous tiennent le coup d’ici à demain, le temps que la grève se termine et espérons-le, que le gouvernement revienne à de meilleures résolutions.

 

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