Société: « les Koglwéogo ne sont pas compatibles avec nos coutumes ici » chef suprême des Bobo-mandarê




Suite au differend qui oppose les Kogleweogos et les Dozo dans l'ouest du Burkina sa Majesté Sidiki Sanou, chef de canton des Bobo-mandarê a convoqué à Bobo Boukary Kaboré dit le Lion . Etait présent à cette rencontre le chef de canton de Guena (le Bendja-tin de Kourion), celui des Peulh, le chef de canton de Karaborola, des représentants d’autres chefs de l’Ouest . Le message, réaffirmé à Boukary était clair. Pas de Kogleweogo dans l'ouest.

Sa Majesté Sidiki Sanou, chef suprême des Bobo-mandarê

« Nous ne voulons pas de troubles à l’Ouest. Aussi, à chaque fois qu’il y a des questions d’ordre national, nous prions pour que règne la paix dans ce pays. Alors, si des comportements peuvent menacer cette cohésion, il est de notre devoir de prévenir. Les Koglwéogo ne sont pas compatibles avec nos coutumes ici. J’ai attentivement écouté Boukary Kaboré dit Le Lion. Il a parlé de sécuriser les personnes et leurs biens. Je n’en disconviens pas. Ce rôle est joué par les Dozos qui travaillent en symbiose avec les forces de défense et de sécurité loyales. Alors, une fois de plus, nous sommes contre l’implantation des Koglwéogo et j’invite Le Lion à jouer balle à terre. Nous ne voulons vraiment pas de troubles dans notre contrée. Chaque zone à ses coutumes. C’est pourquoi, nous prévenons dans la concertation, afin d’avoir un terrain d’entente. Nous allons rendre compte aux plus hautes autorités, afin qu’elles sachent ce que nous, responsables coutumiers, avons décidé par rapport à l’implantation des Koglwéogo à l’Ouest. Nous tenons à respecter nos coutumes et nous n’allons jamais nous laisser faire. Personne ne peut accepter que des gens viennent supplanter ses coutumes, chez lui. Jamais ! »

Boukary Kaboré dit Le Lion
« Il n’y a pas de contradiction entre les Koglwéogo et les Dozos. C’est le même travail. L’appel final, que Dieu nous aide à nous comprendre pour l’intérêt des populations. Je n’ai pas de conclusion à faire par rapport à la mise en place des Koglwéogo. J’écoute les autorités qui ont une décision à prendre. Si ailleurs, ils sont acceptés par l’autorité, j’attends de voir la suite à donner pour ce cas. En attendant, nous cherchons à nous comprendre dans l’intérêt commun. Je vais revenir voir le chef toujours dans le sens du dialogue et la compréhension. Je n’avais pas trop compris le sujet de la rencontre. Sinon, je venais avec des vieux, pour approfondir les échanges. Les Koglwéogo sont bel et bien installés à Makognandougou. Malheureusement, ceux qui sont venus rapporter ça au chef, ont menti. C’est pourquoi, je lui ai dit de dépêcher une mission sur place, afin de mieux comprendre. Car, la rencontre d’aujourd’hui est une très bonne initiative, autrement, c’est la population qui perd et nous ne voulons vraiment pas aller de façon dispersée ».

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