La Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) avait prévu avec des commerçants du marché de Toécin « Yaar », de manifester ce jeudi 11 août 2016 devant les locaux de la mairie de l’arrondissement n°3 de Ouagadougou pour réclamer « le non-déguerpissement des commerçants » dudit marché. Après quelques instants tendus avec la police, les manifestants ont finalement été reçus par les autorités communales pour trouver un terrain d’entente.
L’objet de cette manifestation, explique Ernest Zemba, coordonnateur du CDAIP, était de «réclamer de l’autorité, une attribution équitable des places » qui ont été réattribuées afin de déguerpir de l’ancien site. «Les places sur le nouveau site sont parfois attribuées à plusieurs personnes à la fois. Il y a également des personnes qui ont été recensées mais à qui la mairie n’a pas attribué de nouvelles places. D’autres également exerçaient des activités sous la forme de location-vente et le recasement n’a pas pris en compte ces personnes», avance M. Zemba.
«Face à cette situation, la CDAIP a manifesté son mécontentement à travers une conférence de presse le 8 juin dernier. Après plusieurs démarches auprès de la mairie sans succès, la coordination a alors décidé d’observer un sit-in devant la mairie de l’arrondissement N°3 de Ouagadougou (qui abrite Toécin Yaar)», poursuit Ernest Zemba.
Ce jeudi matin donc, suite à l’injonction de la police nationale d’interrompre la manifestation, le coordonnateur de la CDAIP et le responsable des commerçants de Toécin Yaar, auraient finalement été reçus par les autorités communales qui « ont promis de régler la question. Ils disent qu’ils viennent de prendre les rênes de la mairie et de leur laisser le temps de gérer le dossier », précise M. Zemba. Pour la suite, la coordination entend tenir une assemblée générale le samedi 13 août prochain pour définir la conduite à tenir.
