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Projets de partenariat public-privé: «Pas de retard pour le moment», selon le ministère de l’Economie

Pour le moment, l’on ne peut pas parler de retard dans la mise en œuvre  des projets retenus par le gouvernement dans le cadre du Partenariat public-privé (PPP), a déclaré le Secrétaire général du ministère de l’économie, des finances et du développement, Seglaro Abel Somé, au cours d’une rencontre à Ouagadougou.

«Tous les jours qui passent, les différents ministères avec leurs services techniques sont à pieds d’œuvre pour conclure leurs contrats PPP», a indiqué M. Somé qui s’exprimait, mardi, à l’occasion d’une rencontre d’information sur l’appropriation des procédures d’allégement de contractualisation des Projets de partenariat public-privé (PPP).

La réunion est une initiative de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), en collaboration avec le ministère de l’économie, des finances et du développement (MINFD).

«Nous avons organisé cette réunion à la demande des groupements des syndicats qui suite à l’adoption de la loi 020, portant organisation et mise en place des PPP (…) ont souhaité avoir beaucoup plus d’explications», a confié le président du conseil régional de la CCI-BF Hauts Bassins, Lassiné Diawara, représentant le président de la CCI-BF, Mahamadi Savadogo dit Kadhafi.

Et d’ajouter que la meilleure manière de répondre à cette doléance était de faire appel au gouvernement.

Dans son intervention à l’entame de la rencontre, M. Diawara a souligné qu’il s’agit d’un sujet d’une importance capitale pour le secteur privé national.

«La rencontre d’aujourd’hui constitue une matérialisation des engagements pris par les parties publiques et privées en faveur de l’information et du renforcement des capacités des acteurs de la chaine des PPP», a-t-il fait remarquer.

Les participants à la rencontre ont eu droit à un exposé du directeur du PPP à la Direction générale de la coopération (DGCOOP), Philippe Palenfo.

Dans sa présentation, M. Palenfo a rappelé que  94 projets portés par 16 ministères ont été retenus. Il a souligné la lourdeur et la longueur dans le processus de sélection des projets PPP.

Le secrétaire général (SG) du ministère en charge de l’économie et des finances, Seglaro Abel Somé a abondé dans le même sens.

Celui-ci a reconnu que de façon globale un projet PPP est assez complexe en ce sens qu’il fait référence à de grandes réalisations comme des infrastructures de grandes envergures qui nécessitent la mobilisation de ressources colossales.

Selon lui, c’est ce qui explique que le temps de négociation est assez long, soit de neuf mois à plus d’un an. M. Somé a expliqué que  pour 2017, il a été autorisé pour une période de six mois, que ces procédures soient allégées.

Durant la phase des interventions, les opérateurs économiques ont évoqué leurs craintes. Elles se résument au souci de la qualité et du coût des réalisations, aux dispositions prises pour accompagner les banques nationales, à l’exclusion des Petites et moyennes entreprises (PME) nationales, etc.

A propos des craintes à propos des opérateurs économiques burkinabè qui estiment que les PPP les excluent, le SG a répondu que dans aucun texte il est spécifié qu’une entreprise nationale ou étrangère est mise en avant dans le cadre du PPP.

«Ils (les projets) sont ouverts à toutes les entreprises. C’est seulement les capacités financières ou techniques qui sont mises en avant. Et à partir du moment qu’une entreprise démontre ses capacités, elle peut être retenue», a relevé Abel Somé.

L’adoption et la promulgation de la loi 042-2017/AN du 3 juillet 2017, portant allégement de la procédure de contractualisation des projets de Partenariat public-privé (PPP) avait suscité beaucoup de commentaires.

Des députés de l’opposition politique avaient même boycotté le vote de la loi, estimant qu’il s’agit d’une porte ouverte à la corruption et au gaspillage des ressources de ressources financières publiques.

Agence d’information du Burkina



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