Les organisations syndicales membres du collectif syndical de la Confédération général du travail du Burkina (CGT-B), ont présenté le samedi 18 février 2017 à Ouagadougou, leurs vœux 2017 à Bassolma Bazié, secrétaire général de la CGT-B et par ailleurs porte parole du Collectif. Au cours de la cérémonie, les militants et militantes ont souhaité à leurs responsables «plus de santé et de morale en 2017 pour la poursuite de la lutte».
Ce cadre de présentation de vœux a été un moment pour les syndicalistes affiliés à la centrale syndicale de dresser le bilan de l’année 2016, de se prononcer sur les grands évènements de l’année écoulée tout en dégageant les responsabilités, de dégager les missions à accomplir au cours de la nouvelle année et appeler les militants «à rester mobilisés et engagés au front pour engranger davantage d’acquis».
C’est un cérémonial constitué d’allocutions de Rasmané Kientéga et de Bassolma Bazié, au nom des responsables du collectif syndical et de remise de cadeaux et prestations musicales.
Représentant les travailleurs, M. Kientéga a indiqué qu’ils étaient prêts et disponibles pour accompagner leur leader dans la quête permanente du bien-être et des travailleurs et du peuple en général. Une fois de plus, explique-t-il, la défense des acquis de l’insurrection populaire et démocratique sera le maitre en cette année 2017.
Quant à lui, Bassolma Bazié, porte-parole du collectif syndical a laissé entendre d’emblée que l’année 2016 écoulée a été une année riche en enseignement et en événement pour le mouvement syndical.
« L’aspiration à un changement véritable en faveur, fortement exprimé par notre peuple à travers l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et la résistance victorieuse au putsch a été et est trahie d’abord par la transition, ensuite par le pouvoir du MPP issu des élections de novembre 2015. Heureusement, nous pouvons nous réjouir de ce que les énormes sacrifices consentis par notre peuple à l’occasion de ces événements lui ont permis d’arracher d’importants acquis que nous devrons œuvrer non seulement à valoriser, à défendre mais surtout à approfondir», a affirmé M. Bazié.
Les voyants au rouge
Pour le leader syndical, les voyants sont au rouge tant sur le plan politique, économique et social. Il a indiqué que les nouvelles autorités depuis leur arrivée n’ont proposé aucune perspective crédible eux problèmes fondamentaux du peuple tant sur le plan politique avec une impunité au niveau de la justice et de l’insécurité.
Sur le plan économique, il a noté que le PNDES n’apportera pas plus de développement que les autres programmes qui l’ont précédé. «Nous refusons de nous laisser éblouir par l’annonce de 18 000 milliards de francs promis par les bailleurs de fonds, lesquels ont préoccupés avant tout de rentabiliser leurs investissements» a-t-il ajouté.
La CGT-B prend ses distances avec le PNDES
Pour lui, la CGT-B prend ses distances avec le PNDES.
Sur le plan social, Bassolma Bazié a indiqué qu’elle a été marquée par des luttes engagées les organisations syndicales des différents secteurs d’activités pour l’obtention de meilleurs conditions de vies.
Pour finir, le mouvement syndical estime que malgré les engagements pris par le gouvernement dans certains aspects de leurs revendications, d’autres points non satisfaits demeurent. Il s’agit entre autres de la relecture de la loi 081 en vue de corriger les injustices et les incohérences contenues et de la relecture de la loi 028 portant code du travail et de celle relative à la fixation des modalités et des transports par voie terrestre.
«Tout de même, conclut-il, l’espoir est permis; le pessimisme n’a pas lieu d’être car c’est à l’issue de la lutte que la situation ira mieux pour les travailleurs dans leur ensemble.