La compagnie de gendarmerie de Fada-Ngourma a présenté le jeudi 4 février 2016, un groupe de bandits de grands chemins qui sévissait dans la commune de Bartiebougou dans la province de la Komandjoari. Parmi les 10 membres du gang, figurent l’ex maire de de Bartiebougou et un étudiant en 2e année de droit.
La traque sans merci des groupes de bandits armés qui écument la région de l’Est a enregistré une belle prise de la brigade territoriale de gendarmerie de Gayéri. 10 membres de cette bande armée tristement célèbre et dirigée par l’ex maire de Bartiebougou, composée essentiellement des membres d’une même famille et des amis; ont été présentés aux hommes de médias ce jeudi 4 février 2016 à Fada-Ngourma.
Selon le commandant de brigade de la gendarmerie de Gayéri, Lassané Savadogo, les populations et particulièrement les commerçants vivaient dans une psychose généralisée du fait des braquages et des attaques à mains armées dans les domiciles. Le démantèlement de cette bande a permis la récupération de 7 fusils de calibres 12et de 3 pistolets automatique.
Un pistolet de fabrication artisanale, 17 motocyclettes, 45 cartouches de 12mn et 38 balles de 6,5mn ont aussi été retrouvés entre les mains des malfrats.Sentant l’étau se resserrer sur lui, le cerveau de la bande, par ailleurs chef coutumier et ex maire deBartiebougou , aurait proposé des dessous de table d’un million en cash et la promesse de six bœufs aux hommes de la sous unité de gendarmerie pour faire taire l’affaire.
«Une perquisition à son domicile a permis la découverte de trois armes à feu dont 2 fusils de calibres 12 mm et un pistolet de fabrication locale, des fausses cartes grises et des plaques d’immatriculation de motocyclettes.» ajoute M. Savadogo.
Les pandores ne seront pas au bout de leurs surprises.«On a enregistré 4 attaques en moins d’un mois et plus de 35 millions ont été emporté par les braqueurs. Nous ne comprenons pas qu’une frange de la population veuille marche contre la gendarmerie qui se bat pour offrir la sécurité aux populations», déplore le lieutenant Boukary Drabo commandant de compagnie de gendarmerie de Fada-Ngourma.
Selon les organisateurs de la conférence de presse, les mis en cause changeaient les plaques d’immatriculation pour écouler les motocyclettes au Niger voisin. Les témoignages des victimes qui donnent froid au dos indiquent, qu’ils sont ligotés, dépouillés et menacés de mort sans pouvoir broncher malgré les soupçons sur cette personnalité et sa famille. «Certaines personnes étaient formellement interdites de s’adresser à un agent de sécurité au risque d’encourir la mort. Nous vivons avec ce calvaire depuis des années sans pouvoir dire un seul mot. On dormait dans les arbres. Ils sont venus me ligoter avant de me soutirer plus de 500 mille», souligne ce jeune commerçant.
Et de poursuivre, la gorge nouée:«Avant de partir, un des bandits a enlevé son cagoule et m’a demandé si je le connais. J’ai répondu par la negative.il m’a signifier que quelqu’un leur a envoyer de venir me tuer et emporter l’argent. Mais comme ils ont eu les sous, ils me laisseront en vie mais gare à moi, s’il est à l’origine qu’un membre du gang est pris par la sécurité, j’aurai signé définitivement mon arrêt de mort».
Agence d’Information du Burkina