Le répertoire des patronymes du Burkina Faso fait l’objet d’un atelier national de validation, tenu les 12 et 13 juin 2025 à Ouagadougou. Organisée par le Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, cette rencontre vise à protéger l’identité culturelle nationale face aux menaces de dilution identitaire.
Présidée par le ministre Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, la cérémonie d’ouverture a eu lieu dans la salle de conférences des Archives nationales. Dans son discours, le ministre a rappelé l’importance d’un tel document pour construire une mémoire collective enracinée. Cette démarche entre dans une dynamique de promotion des valeurs culturelles et de sauvegarde du patrimoine immatériel.
Répertoire des patronymes : un outil pour préserver l’identité et la mémoire collective
Le répertoire des patronymes est le fruit d’un travail rigoureux lancé le 1er décembre 2023 par décision gouvernementale. Il vise à documenter la signification des noms de famille, des villes et villages du Burkina Faso. Selon le ministre, cette initiative permettra aux jeunes générations de mieux comprendre l’origine et la signification de leurs noms.
Ce travail a été mené par une équipe pluridisciplinaire, mobilisée pour collecter et analyser les patronymes sur tout le territoire. Le ministre a salué les contributions de tous les acteurs et a invité les participants à enrichir encore le contenu du document.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique similaire à celle observée dans d’autres pays africains, comme le Mali, où la restitution des noms traditionnels a renforcé l’identité culturelle.
Répertoire des patronymes : 1 393 noms recensés pour une première édition
Selon Bély Herman Abdoul Karim NIANGAO, Directeur du Patrimoine Culturel, ce répertoire des patronymes a permis de recenser 1 393 noms sur l’ensemble du pays. Bien que non exhaustif, ce travail constitue une base solide pour les futures éditions.
Le conseiller technique Dr Dramane KONATE modère les échanges durant ces deux jours d’atelier. Les participants auront pour mission d’amender le document, de le valider et de proposer un cadre pour sa mise à jour périodique. Le ministre OUEDRAOGO a conclu en appelant à des échanges francs pour consolider cette base identitaire indispensable.
