Accusé d'avoir d’avoir détruit du matériel, dérobé des disques durs, proféré des menaces physiques et verbales contre des agents et empêché des travailleurs d’aller au service durant la grève par le ministre de la communication, le SYNATIC se défend.
« Aucun travailleur n’a été empêché d’aller au service pendant la grève. C’est plutôt l’administration qui a voulu empêcher les travailleurs d’avoir accès aux bureaux en positionnant les forces de l’ordre (…) pour filtrer l’entrée dans les médias publics. De plus l’administration a changé les serrures des portes des studios et de certaines salles pour empêcher le personnel d’y avoir accès durant la grève », affirme le secrétaire général du SYNATIC lors d'un point de presse bilan ce vendredi 7 octobre 2016 à Ouagadougou.
"La grève a été observée dans le strict respect de la législation en vigueur. Nous tenons à rassurer l'opinion nationale qu'aucun travailleur n'a été empêché d'aller au service du 3 au 5 octobre 2016 ( NDLR pour preuve les rédacteurs en chef de la télévision de la Radio nationale, Simplice Barro et Emmanuel Ouédraogo, sont en mission avec le premier Ministre à Washington). Aucun matériel n'a été endommagé ni détruit, aucun disque dur n'a été emporté par les agents", comme veut le faire croire le Ministre, Rémis Dandjinou.
Selon Siriki Dramé, secrétaire général du syndicat, la grève a été suivie et exécutée à 100% sur toute l’étendue du territoire national. Le SYNATIC promet une assemblée générale ce mardi 11 octobre 2016, pour voir les conduites à tenir pour les jours à venir.
Les points majeurs de la plateforme du SYNATIC
-L’élaboration et l’adoption d’un statut particulier pour l’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail du personnel des médias publics (comme alternative à cette préoccupation, le gouvernement a décidé d’ériger les EPE, Sidwaya et la RTB, en sociétés d’Etat) ;
– Le reclassement des agents bloqués en B1, A2, et A3 depuis 2004 et une compensation pour ceux qui sont décédés et ceux qui ont été admis à la retraite ;
– La compensation de cotisations à la CNSS pour l’obtention de la pension proportionnelle pour certains travailleurs ;
-L’élaboration d’un plan de carrière pour permettre aux contractuels des Editions Sidwaya et de la RTB de passer les concours professionnels ;
– Le recrutement des pigistes résiduels à la RTB ;
-Le rétablissement des rémunérations injustement coupées depuis 2012 : Frais de production, primes RFI, frais de pylônes… ;
-L’harmonisation et la hausse de l’indemnité de code vestimentaire qui est servi au taux de 9 000 F, 10 000 F, et 11 000 F respectivement à Sidwaya, à la RTB-Radio et à la RTB-Télé et son extension aux journalistes et techniciens affectés dans les DCPM.