Plus de 15 hectares de la forêt classée du Kou, située dans l’arrondissement 7 de Bobo-Dioulasso a pris feu, dans la nuit du 8 au 9 février 2017.
La forêt classée du Kou encore appelée forêt sacrée de Kokorowé a pris feu dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 février 2017. Le village de Kokorowé est situé sur les bords de la Guinguette, dans l’arrondissement 7 de Bobo-Dioulasso. Le feu a consumé une portion de la forêt qui compte 115 hectares.
Une grande perte pour le village de Kokorowé, selon le président du comité local de la gestion de la forêt du Kou, Alexandre Sanou. A l’en croire, au moins 15 hectares de la forêt sont partis en fumée. En ce qui concerne l’origine de l’incendie, M. Sanou a son idée.
De son avis, le feu a été provoqué par les baigneurs de la rivière qui se trouve à côté de la forêt. «L’incendie a dû être provoqué par ceux qui viennent nager à la baignade sauvage qui existe au pied du mur de la forêt», a insisté Alexandre Sanou. Avant de justifier que les baigneurs, une fois sur lieu, font des «grin de thé» à côté de la forêt classée du Kou.
Sans doute, pour le président du comité local de la gestion de la forêt du Kou, Alexandre Sanou, c’est l’un des feux allumés par ces personnes, qui a entrainé la destruction d’une partie de cette forêt. «J’ai très mal, cette forêt représente un trésor», s’est-il exclamé.
La forêt regorge d’énormes ressources végétales et animales. Elle sert surtout aussi à faire des sacrifices aux ancêtres. Fort heureusement, l’autel de sacrifice n’a pas été touché.«Nous avons plusieurs fois interpelé ces personnes, qui très souvent nous menacent», a-t-il déploré, lançant du coup un appel aux autorités de la localité d’appliquer les textes pour la sauvegarde de leur «patrimoine».
Car M. Sanou est catégorique, la baignade est interdite dans cette zone. Pour rappel, le dernier incendie dans la forêt classée du Kou ou forêt sacrée de Kokorowé, remonte à février 2010, mais les dégâts étaient moindres par rapport à cette fois-ci. Les autorités communales ont effectué le déplacement pour faire le constat et apporter leur soutien aux villageois.
source: AIB