Burkina: un gendarme se suicide pour avoir été humilié par sa hiérarchie.

Âgé de 27 ans, Thierry Martial Nikiema , affecté à la sécurité du Premier ministère, a trouvé la mort le 30 aout 2016 à son domicile. Selon nos confrères du Faso.net le gendarme se serait suicidé à cause d'humiliation.




De ce que l’on sait des circonstances du drame, le MDL Nikiema se serait fait ramener chez lui par un de ses collègues, abandonnant au service sa motocyclette et ses affaires. Une fois son collègue réparti, il aurait envoyé son épouse à la boutique, avant de se donner la mort avec son arme, pendant quˋelle y était.

Une lettre a été laissée par la victime dans laquelle elle explique le motif de son suicide. La lettre fait état d’humiliations subies par l’intéressé de par le fait de sa hiérarchie. Une source proche de la gendarmerie a confirmé cette information, mais n’a pas voulu se prononcer, à ce stade de l’enquête, sur les autres informations qui nous sont parvenues relativement à cette affaire.

Tout serait parti d’un incident cette fois-ci, survenu au quartier de la Patte-d’oie, au niveau du cimetière de la gare routière il y a environ une semaine. Une rixe aurait opposé un vendeur de stupéfiants à son client, à propos d’un manquant de 75 FCFA. Au cours de la bagarre entre les deux protagonistes, « le dealer » aurait mortellement poignardé son client qui est décédé ultérieurement des suites de ses blessures.

Révoltés, les riverains du quartier ont donné une bonne raclée au « dealer » dans un premier temps et ont décidé dans un deuxième temps de prendre leurs responsabilités en « nettoyant » les lieux. Un piège fut alors tendu pour éventuellement prendre ceux qui viendraient se ravitailler. C’est dans ce contexte que le regretté gendarme aurait été intercepté par les populations qu’il aurait menacées avec son arme. Mais il aurait été maitrisé et passé à tabac avant d’être remis à son corps d’origine.

C’est alors que sa hiérarchie directe aurait décidé dans un premier temps de lui infliger une sanction, en attendant de prendre une décision finale. La sanction consistait, avons-nous appris, à monter la garde pendant deux semaines.

Le regretté se serait confié à un autre de ses supérieurs pour voir la sanction levée et l’affaire en rester là. Ce dernier lui aurait dit qu’avant toute chose, il devait exécuter la sanction. C’est cela qui aurait poussé ce gendarme à mettre fin à ses jours. Car estimant certainement que cette sanction qu’il subissait était une humiliation pour lui.

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