SYNATIC: une grêve de 72 heures en vue

Le temps d'une journée les agents des médias publics et des directions de la communication et de la presse ministérielle (DCPM) et du Service d’information du gouvernement (SIG) ont désertés leurs bureaux pour se retrouver à la bourse du travail le 7 septembre.




La sortie médiatique, du mardi 6 septembre, du ministre en charge de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, ne semble pas du goût des agents. « Il s’agit d’une tentative d’intoxiquer l’opinion publique en publiant nos propositions avant l’ouverture des négociations, comme un trophée de guerre », soutient le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé.

Le SYNATIC à salué la forte mobilisation des travailleurs des organes de presse de l’Etat. Il indique que de Bobo-Dioulasso à Dédougou, en passant par Gaoua, jusqu’à Fada N’Gourma, le mot d’ordre de grève est suivi dans toutes les contrées. Ce que nous a confirmé un journaliste en poste à la RTB/Sud-ouest (Gaoua), joint au téléphone. « Nous avons arrêté les émetteurs, il n’y a rien ici », dit-il, en substance.

Les travailleurs des médias publics ont reçu le soutien du Syndicat des artistes musiciens du Burkina (SYNAMUB), de l’Unité d’actions syndicales (UAS) et de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). « Ceux qui luttent, ce sont ceux qui vivent et ce sont eux qui gagnent », lance Almamy KJ du SYNAMUB.

Pour Bassolma Bazié de la CGT-B, c’est un devoir pour l’Unité d’actions syndicales de soutenir l’ensemble des travailleurs en lutte. « Dans un pays, les journalistes constituent l’élément caractéristique du niveau et de la qualité de la démocratie et de la liberté », affirme M. Bazié. Il exhorte les journalistes à la sérénité et les rassure quant à la satisfaction de leurs revendications. « Votre mouvement a impacté la télévision et la radio. Dans les tréfonds du village, le paysan sait très bien qu’il y a quelque chose qui se passe », ajoute Bassolma Bazié. Et de réitérer le soutien constant de l’UAS au SYNATIC : « Au bout de la lutte, il y aura la victoire, cela est sûr et certain. Votre combat est le nôtre ».

A la suite de la grève de ce jour, le syndicat entend passer à la vitesse supérieure. « Si nous ne sommes pas entendus, nous irons cette fois-ci pour 48 heures de grève, ensuite 72 heures. La grève illimitée n’est pas loin », indique un militant du SYNATIC. « Nous sommes également disposés à discuter pour trouver des solutions consensuelles », achève le SG, Siriki Dramé.

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