Le bras de fer Macky-Issoufou chez Ouattara

La bataille pour la présidence de la Commission de l’Uemoa s’annonce rude entre le Niger et le Sénégal. Chacun des deux pays veut le poste et l’a fait savoir par correspondance au Président ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de l’organisation sous régionale. Dakar a désigné Abdoulaye Diop, un ancien ministre du Budget de Wade, pour prendre la succession d’Hadjibou Soumaré, le président de la Commission démissionnaire. La décision a été notifiée à Alassane Ouattara. De son côté, Niamey a fait part au Président de Côte d’Ivoire de son intention de briguer le poste. Invoquant un accord, remontant en 2011, entre l’ancien chef de l’État sénégalais, Abdoulaye Wade, et son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou. Macky Sall a remis en cause cet accord. Soulignant qu’à partir du moment où le Niger n’a pas en contrepartie lâché au profit du Sénégal, comme stipulé dans le fameux protocole, le poste de vice-gouverneur de la Bceao, son pays était en droit de briguer la présidence de la Commission de l’Uemoa. Dakar ne devrait pas reculer. D’autant qu’il a subi un revers pour la présidence de la Commission de l’Union africaine avec l’échec de la candidature d’Abdoulaye Bathily.

Deux appartements de 120 millions chacun offerts à Barrow

Dans le cadre de sa visite au Sénégal, le Président gambien, Adama Barrow, était hier, jeudi 2 mars, sur le site de Diamniadio. Entre autres activités, il a visité le chantier d’un promoteur immobilier. Il n’a pas fait le déplacement pour rien : le patron du projet lui a offert deux appartements valant 120 millions chacun. Les cadeaux ont été présentés en présence du Premier ministre, Mahammad Dionne, et de la Première dame gambienne. Par ce geste, le promoteur confie vouloir contribuer au renforcement des liens entre le Sénégal et son voisin et exprimer sa reconnaissance au chef de l’État de la Gambie, un pays où il a gagné ses premiers marchés. C’est dire que les relations entre le Sénégal et la Gambie prennent un nouvel élan. D’ailleurs, Adama Barrow et sa délégation ont rallié Dakar à bord de l’avion présidentiel sénégalais. Ils rentreront à Banjul avec le même appareil.

Mugabe à Singapour pour examens médicaux

Le président zimbabwéen Robert Mugabe s’est rendu à Singapour afin de subir des examens médicaux. Ce déplacement intervient quelques jours seulement après la célébration de son 93e anniversaire dans la ville de Bulawayo (sud-ouest du pays). « Il s’agit de tests médicaux de routine et M. Mugabe devrait être de retour à Harare au début de la semaine prochaine », rassure le porte-parole de la présidence. Robert Mugabe effectue régulièrement des voyages dans les pays d’Asie du sud-est pour recevoir des soins médicaux. Sa santé est régulièrement l’objet de spéculations Ces dernières années, le président zimbabwéen est de plus en plus fragile. Il marche péniblement lors de ses apparitions publiques. Le plus vieux dirigeant au monde Robert Mugabe est au pouvoir depuis 1980. Il est ainsi le plus vieux chef d’Etat en exercice au monde. La question de la succession divise son parti, la ZANU-PF. Il s’est jusque-là toujours gardé de désigner un dauphin. Robert Mugabe a récemment déclaré qu’il était prêt à continuer à diriger le pays.

Hervé Renard succède à Bruno Metsu

Le sélectionneur du Maroc, le Français Hervé Renard, a succédé à l’ancien sélectionneur du Sénégal, le défunt Bruno Metsu… dans le cœur Viviane Dièye, le veuve de ce dernier. De sources sures on apprend, en effet, que Viviane et Renard filent le parfait amour. Et c’est du sérieux. La preuve, l’homme à la chemise blanche séjourne depuis un moment à Saly, à Mbour. Le double vainqueur de la Can rappelle à bien des égards le patron des Lions de la belle époque 2001-2002. Un ami du défunt technicien : «Il a tout du style de Bruno Metsu dans sa façon de manager une équipe, un style d’ouverture, de gestion de proximité. C’est un homme qui ait être ami avec ses joueurs, en tirant le maximum d’eux, sans jamais trop leur imposer.» De là à vouloir confier les rênes de la sélection à Hervé Renard ? Le technicien n’a jamais caché son intérêt pour le banc des Lions. Mais du côté de la fédération comme du côté du ministère des Sports, un changement de coach n’est pas à l’ordre du jour dans la Tanière. Aliou Cissé bénéficie de la confiance totale de ses dirigeants.

Trump veut des immigrés qualifiés

Donald Trump a présenté devant le congrès sa réforme du système d’immigration aux Etats-Unis qui doit consister selon lui à privilégier les immigrants les plus qualifiés et à faire preuve de fermeté avec les clandestins. Les Etats-Unis doivent « abandonner le système actuel d’une immigration peu qualifiée et adopter à la place un système basé sur le mérite » a expliqué le président américain aux représentants des deux chambres réunies en session commune pour son premier discours de politique générale. Pour le président américain, le Canada et l’Australie où l’immigration est souvent conditionnée à des qualifications et professions particulières sont des exemples à suivre. Ce nouveau système « permettra d’économiser des sommes incalculables » a assuré le républicain, affirmant que « le système actuel coûte aux contribuables américains de nombreux milliards de dollars par an ». « Ceux qui veulent entrer dans un pays doivent être capables de subvenir financièrement à leurs besoins par eux-mêmes », a-t-il déclaré. Donald Trump a estimé qu’une « réforme positive » sur l’immigration est possible avec l’opposition démocrate, en dépit de leurs divergences sur le sort des millions de clandestins présents sur le sol américain depuis parfois plusieurs décennies. Quelques heures avant son discours, Donald Trump avait évoqué devant des journalistes à la Maison Blanche la possibilité d’une loi de régularisation pour les sans-papiers n’ayant pas commis de délit. M. Trump a promis que la construction de son « grand, grand mur » sur la frontière avec le Mexique débutera bientôt. Le milliardaire doit également dévoiler dans les prochains jours une nouvelle version de son décret migratoire à l’encontre de sept pays à majorité musulmane et qui a été suspendu par la justice fédérale. Le nouveau décret sera juridiquement beaucoup plus solide a indiqué la Maison Blanche.

«Macky ne peut pas faire la leçon à Jammeh et…»

Le maire des Parcelles Assainies, Moussa Sy, est inquiet. Il soutient que le défilé d’opposants devant la justice est une mauvaise publicité pour la démocratie sénégalaise. Il tire la sonnette d’alarme : «Si on ne fait pas attention, ça va continuer et l’image du Sénégal va se détériorer.» Le leader du mouvement Anc détaille : «Chercher coûte que coûte à faire marquer le pas à tout le monde, à anéantir tout le monde, à humilier tout le monde, ça ne passera pas parce que Dieu ne l’acceptera pas. Notre démocratie doit être vivante.» S’adressant directement au chef de l’État, Moussa Sy ajoute : «Nous devons, chaque jour que Dieu fait, travailler à ce que la démocratie, au Sénégal, se consolide. C’est ça le rôle du Président Macky Sall. On ne doit pas faire moins que la Gambie avec l’avènement d’Adama Barrow. On ne peut pas aller aujourd’hui en Gambie, faire des leçons, rétablir l’ordre constitutionnel et ensuite le verdict des urnes, et qu’au même moment au Sénégal, on nous dise qu’on ne veut plus voir d’opposants, qu’on n’accepte pas la contradiction. Pour un président qui est né après les indépendances et qui est bien élu, ça pose problème.»  

Burkina : Une dizaine de magistrats demandent l’honorariat

Plus d’une dizaine de magistrats à la retraite ont adressé au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) des demandes d’honorariat, c’est-à-dire la possibilité pour eux, d’obtenir le  titre de magistrat honoraire et de bénéficier d’une indemnité d’honorariat, a appris l’AIB mardi.  «A ce jour (28 février 2017, ndlr), le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a enregistré plus d’une dizaine de demandes d’honorariat émanant de magistrats à la retraite», a indiqué mardi sa présidente Thérèse Traoré, à l’ouverture de la première session ordinaire 2017 de l’instance. Selon la loi numéro 050-2015/CNT, du 25 août 2015, «l’honorariat est la dignité accordée à un magistrat admis à la retraite, après au moins vingt années d’appartenance au corps de la magistrature en position d’activité. L’intéressé doit avoir exercé ses fonctions dans l’honneur». L’honorariat permet au magistrat honoraire de pourvoir participer aux cérémonies officielles en toge et d’avoir également droit à une indemnité d’honorariat, a précisé la présidente du CSM. D’après Thérèse Traoré, la question de l’honorariat est nouvelle dans la magistrature burkinabè et «il urge au regard  des demandes reçues, que l’on s’y penche sérieusement afin d’en préciser les contours».

Avec le Maroc, la Cedeao devient 16e puissance mondiale devant la Turquie

Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine (Ua) et sa volonté d’intégrer l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) sera très bénéfique aux pays membres de ces organisations régionales et sous-régionales, aux plans politique et économique. La zone Cedeao deviendrait alors le 16e puissance mondiale devant la Turquie et s’approcherait de l’Indonésie en termes de Produit intérieur brut (Pib), selon l’agence Ecofin. «Faute de parvenir à une intégration économique maghrébine, le Maroc se tourne vers son sud et décide d’intégrer l’organisation sous régionale ouest-africaine qui compte déjà 15 Etats dont le poids lourd africain, le Nigéria, et la locomotive de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire», souligne Ecofin. Il faut rappeler qu’avec 320 millions d’habitants, la Cedeao a la population la plus jeune au monde, répartie sur 5,1 millions de KM2 pour un Pib total supérieur à 700 milliards de FCfa. Elle a déjà  instauré la libre circulation qui s’applique petit à petit dans les faits, et elle souhaite établir une monnaie unique à l’horizon 2020, conclut l’agence.

Guinée: Condé limoge trois ministres

Le président guinéen Alpha Condé a limogé trois ministres après les manifestations d’élèves ayant fait près de sept morts dans la capitale, Conakry. Selon un décret publié lundi, le président Condé a mis fin aux fonctions du ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation Ibrahima Kourouma, du ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration, Sékou Kourouma, et du ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Christine Sagno. Les écoles guinéennes ont le 22 février rouvert après trois semaines de grève des enseignements qui ont entraîné des manifestations ayant conduit à la mort de sept personnes. La capitale guinéenne, Conakry, était secouée depuis plusieurs semaines par une grève des enseignants vacataires qui exigent leur intégration à la fonction publique. Soutenu par des élèves, le mouvement s’est durci avec l’entrée en grève des syndicats des enseignants du primaire et du secondaire de l’enseignement public qui réclamaient aussi une augmentation de salaires et de meilleures conditions de travail. En raison de ces manifestations, le gouvernement avait ordonné la fermeture des écoles le 1er février avant d’appeler les grévistes à la reprise des cours le 13 février.

Sahara occidental : retrait du Maroc d’une zone contestée

Le Maroc annonce son retrait d’une zone tampon mise en place par l’ONU dans le territoire contesté du Sahara occidental. Selon un communiqué du ministère des affaires étrangères, Rabat procédera, dès lundi, à un retrait unilatéral de la région de Guerguerat, à la frontière avec la Mauritanie. L’annonce de ce retrait intervient après une demande en ce sens du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Celui-ci s’est entretenu au téléphone avec le Roi du Maroc, explique le communiqué. Le royaume n’en a pas dit davantage, mais cette annonce devrait apaiser un climat tendu dans la zone. Sahara Occidental, territoire contesté La région de Guerguerat était le théâtre de tensions entre le Royaume Chérifien et les indépendantistes du Front Polisario. En août 2016, le Maroc avait entamé la construction d’une route goudronnée d’environ 4 km vers la Mauritanie, au-delà de son mur de défense. Les ingénieurs étaient escortés par l’armée. En représailles, le Front Polisario y a déployé une unité. Cette annonce intervient quelques semaines après le retour du royaume au sein de l’Union africaine. Le dossier du Sahara occidental a été au cœur des discussions sur l’intégration du Maroc.