Burkina: « Nous n’avons pas les moyens maintenant…» Gal. Oumarou Sadou

« C’est la dernière question ! Je répète que c’est la dernière question », martèle le militaire de la direction de la communication et des relations publiques des armées. Ce 16 mars 2017, à la fin de l’exercice ‘’Fintlock’’ 2017, le Gal. Oumarou Sadou s’est un peu « laissé aller ». « Nous n’avons pas les moyens maintenant… » a-t-il dit entre autres.

« Si on avait la possibilité de vaincre Malam tout de suite, on le ferait », a confessé le Gal. Oumarou Sadou. C’est ce qu’ont relayé nos confrères du Faso.net.

A l’issue de cette cérémonie marquant la fin de l’exercice multinational Fintlock 2017, le Gal. Oumarou Sadou a été assailli par les journalistes, qui voulaient savoir quand les mesures annoncées pour contrer les attaques terroristes, produiront les résultats. Quand est-ce que les terroristes seront terrorisés ? Pour reprendre l’expression du ministre de la défense, lors de son installation.

A la fin de la cérémonie l’ambassadeur des USA au Burkina lançait ‘’Wakat Tamin’’ (Il est temps, en langue mooré), de passer à l’action contre les ‘’forces du mal’’ qui écument à volonté la partie nord du territoire.

« On sait que les populations sont pressées, veulent nous voir à l’action. Mais nous rassurons que nous serons là où nos capacités nous permettent et là où les populations ont besoin de nous. Mais ça ne sera pas tout de suite, immédiatement. Si on avait la possibilité de vaincre Malam( Ndlr. Malam Dicko, du nom de celui dont les hommes perpétuent des attaques dans le nord du territoire) tout de suite, on le ferait. Maintenant la victoire de Malam peut ne pas seulement être militaire », a confessé le général Oumarou Sadou.

A ceux qui demandent un déploiement massif des forces armées nationales au nord pour appuyer les soldats déjà présents, le CEMGA, s’est voulu clair. Sans ambages, il répond « Nous n’avons pas les moyens maintenant ». En plus, cette stratégie pourrait être moins payante, à l’en croire. « Il ne suffit pas de déployer tous nos hommes au nord, il faut une organisation. Aujourd’hui c’est Nassoumbou. Si demain c’est Koumbia (Ndlr. village Bobo qu’il cite avec un brin de parenté à plaisanterie)… ; S’ils sont tous au nord et il y a attaque à l’Est ou à l’Ouest, on fait quoi ? (…) on ne peut pas tout de suite envoyer toutes les forces à Nassoumbou. Après c’est pour courir aller ailleurs ».

Mais il rassure, un peu tout de même. « On essaie de s’adapter à la menace, il y aura un centre de gravité à partir duquel les éléments vont se déployer. »

Il faut de la formation, comme celle que viennent de recevoir 50 commandos de la première région militaire dans le cadre de l’exercice multinational ‘’Fintlock’’, avec des instructeurs américains.

« La formation rassure, convainc le soldat, le fait sortir de sa peur et lui donne la volonté », conclut le Chef d’Etat-major général des armées, Gal. Oumarou Sadou.

Sources: Lefaso.net

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