Alors que le Burkina Faso est concentré sur la lutte contre la maladie à coronavirus, nous craignons que les terroristes n’en profitent pour causer plus de dégâts. Les nouvelles du front font état de ce que nos braves FDS infligent de lourdes pertes à l’ennemi. Mais, nous apprenons aussi, hélas, que des FDS, des volontaires de sécurité et des civils tombent. Que leurs âmes reposent en paix !
Dans ces conditions, les populations attaquées sont obligées de fuir. Le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) dénombre ainsi, à la date du 25 mars 2020, plus de 838.000 déplacés internes.
Le risque de famine, d’épidémies et d’autres drames devient plus élevé.
C’est le lieu pour l’Opposition d’interpeler le Gouvernement et l’ensemble des forces vives de la Nation, sur la nécessité de consacrer une bonne partie de notre énergie à la lutte contre l’insécurité, et à la défense de l’intégrité territoriale du Burkina Faso. En outre, l’élan de solidarité à l’endroit de nos frères et sœurs déplacés ne doit pas faiblir, malgré les nouvelles épreuves qui émergent.
Au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée le 31 mars dernier, une coalition de syndicats œuvrant contre la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs, a dénoncé des retenues et suspensions illégales de salaires de fonctionnaires.
Ces sanctions abusives ont eu lieu à la suite de la grève générale du 16 au 20 mars dernier, contre l’application de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les primes et indemnités des agents publics.
Ainsi, selon la Coalition, 675 agents, essentiellement de l’Education nationale, ont vu leurs salaires suspendus en violation des textes.
L’Opposition politique condamne cette attitude jusqu’au-boutiste du Gouvernement. En effet, pendant que le Coronavirus et l’insécurité secouent le pays, un Gouvernement responsable devrait plutôt œuvrer à aplanir les divergences, à obtenir l’union sacrée de tous. C’est ce qui s’est fait dans d’autres pays, avec des résultats probants.
Nous demandons solennellement au Gouvernement de renouer le Dialogue avec les syndicats, de supprimer purement et simplement l’IUTS sur les primes et indemnités, et de rembourser avec diligence les salaires retenus. C’est à ce prix qu’il y aura un retour à la sérénité dans l’Administration.
Extrait du point de presse du CFOP
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