Accusation de HRW : Le Burkina relève une lecture ambigüe

Le Burkina Faso a réaffirmé jeudi, le professionnalisme de son armée dans la lutte anti-terroriste, au lendemain d’une nouvelle accusation d’exécutions sommaires formulée par l’ONG Human Rights Watch (HRW) et qui a entrainé des avertissements américains.

«Les allégations font une lecture équivoque des efforts mis en œuvre par les Forces de Défense et de Sécurité qui, depuis 2016, font face à une guerre imposée par des mouvements terroristes et des hommes armés non identifiés», a écrit jeudi le porte-parole du gouvernement burkinabè Remis Fulgance Dandjinou, dans un communiqué.

M.Dandjinou réagissait au rapport publié la veille par l’ONG de défense de droits humains Human Rights Watch (HRW), accusant les forces armées burkinabè d’avoir exécuté sommairement près de 170 personnes à Djibo (Nord) entre novembre 2019 et avril 2020.

«Ces Groupes armées terroristes, après s’être emparés de certains matériels et tenues militaires des Forces armées, se sont spécialisés dans l’instauration de la confusion, en se faisant passer, auprès des populations pour des éléments des Forces de Défense et de Sécurité. (…) Il s’avère donc souvent difficile pour les populations de faire la différence entre les groupes armés terroristes et les Forces Armées Nationales.», a expliqué le ministre de la Communication.

Mercredi après la publication du rapport de HRW, les Etats-Unis ont demandé une «action rapide» du Burkina contre «les abus» au risque de mettre un terme à leur coopération militaire.

«Le Gouvernement du Burkina Faso tient à rassurer l’opinion nationale, ses partenaires et la communauté internationale, que les Forces de défense et de sécurité, en dépit de la modestie des moyens mis à leur disposition, luttent contre le terrorisme dans le strict respect des règles d’engagement qui régissent leurs actions», a indiqué M. Dandjinou.

«Ce combat contre le terrorisme est mené avec le professionnalisme et dans le strict respect des engagements du Burkina Faso en matière de droits international humanitaire et de droits de l’homme», a-t-il ajouté.

Le ministre a rappelé que toutes les fois où, des membres des Forces de Défense et de Sécurité ont été mis en cause par des accusations, des enquêtes ont été immédiatement ouvertes afin de situer les responsabilités et de sanctionner les auteurs.

Le Burkina Faso essuie depuis 2015 dans plusieurs de ses localités, des attaques terroristes qui ont entrainé la mort de plus d’un millier de personnes, le déplacement de près de 920 milles autres et la fermeture de plusieurs centaines d’écoles et de centres de santé.

Agence d’information du Burkina

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